21 juillet 2023Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous suite à la nouvelle de l’achèvement prochain des travaux concernant la réalisation de la future Installation de Stockage des Déchets (ISD) de la zone Voh-Koné-Pouembout (VKP) au niveau de la plaine des Gaiacs.
Si l’association se félicite dans un premier temps de cette nouvelle infrastructure, qui permettra de réhabiliter les anciens dépotoirs de la zone, elle se désole néanmoins du copier-coller réalisé par les autorités en charge de la gestion des déchets en province Nord qui n’ont fait que reproduire le modèle existant de la province Sud.
Cette attristement est d’autant plus prononcé que le projet d’ISD de la plaine des gaiacs est à l’étude depuis plus de 15 ans et que vu son coût les habitants de la zone VKP et de la province Nord auraient semble-t-il pu s’attendre à quelque chose de plus innovant..
En effet, avec un coût supérieur à 1 milliards de fcfp, on aurait pu s’attendre à la mise en place de certaines nouveautés comme la mise en oeuvre du tri sélectif à la source via une collecte en porte à porte chez l’habitant qui malheureusement est passée, on peut le dire, complètement à la benne. Néanmoins, cela n’étonne guère l’association dans la mesure où le SIVOM VKP avait déclaré dès 2012 dans le magasine Nord infos “ne croire guère à la pratique du tri”1.
Pour rappel, le tri sélectif à la source permettrait non seulement des économies au niveau de la collecte grâce à un espacement des fréquences de ramassage et de fait moins de kilomètres à parcourir pour les engins roulants mais aussi des économies au niveau du traitement avec moins de matières à stocker et donc une durée de vie prolongée pour l’ISD.
D’autres innovations comme la mise en place de MRF (Materials Recovery Facility) ou installation de recyclage de matériaux (ayant déjà fait l’objet d’un article par l’association2), aurait pu être étudié en vu d’être adossé au futur site, cela afin de prouver une véritable volonté de recycler. A la place et surement aiguillé par des “experts métropolitains”, les autorités réfléchissent à l’heure actuelle toujours à la possibilité de revaloriser les déchets d’emballages comme les papiers-cartons en les incinérant3. Il convient de rappeler que si la France tend à essayer de diminuer l’enfouissement de ces déchets c’est pour mieux les incinérer, alors que bon nombre de ces voisins européens sont passés à l’étape suivante à savoir le compostage et le recyclage.
Il convient de rappeler ici le projet d’Ecopôle souhaité par la province Sud visant à regrouper l’ensemble des activités de recyclage sur la presqu’île de Ducos sur Nouméa à proximité immédiate de l’ancien dépotoir transformé en centre de transit des déchets à destination de l’ISD de Gadji. Bien que la proximité des centres de traitement des déchets recyclables et non recyclables aillent de soit pour l’association, il semblerait que cela ne soit pas aussi logique pour nos représentants.
Il aurait été également intéressant de trouver sur le site des futures déchèteries remplaçants les dépotoirs actuels des bâtiments faisant offices de recyclerie où les personnes pourraient venir déposer leurs meubles, équipements électriques, … de 2nd main, usagés, mais toujours en état de marche afin d’éviter qu’ils finissent à la benne et donc à l’enfouissement.
Pour conclure, après 15 ans d’attente concernant la réalisation de cette ISD, l’association ainsi que les populations de la zone VKP et la de la province Nord aurait pu attendre un projet plus novateur. Avoir du recul pour évaluer, faire le bilan, éviter des erreurs et faire mieux, nous disons oui, mais attendre aussi longtemps pour une simple mise en conformité, non merci. Quid des personnes payées pendant plus de 15 ans pour obtenir ce résultat. L’ensemble de ces observations valant également pour les autres ISD réalisées au niveau de la province Nord, notamment sur la côte Est et dans le grand Nord.
Il convient de se souvenir que la première commune ayant mis le tri sélectif chez l’habitant, bien que de façon artisanale, en Nouvelle-Calédonie était une commune de la province Nord, en l’occurrence la commune de Kaala-Gomen.
Sur ces propos, l’association vous rappel que si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT
1n°11 (calameo.com)
2Les MRF ou centres de tri clés en main | Association TRI SELECT
3pays-ndegavril-2020.pdf (province-nord.nc) [...]Lire la suite…
21 mars 2023
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous en ce mois de mars 2023, un an après la mise en place du tri sélectif en porte à porte par la commune de Dumbéa sur son territoire.
Si l’association se félicite de cette avancée, elle s’étonne néanmoins de ce revirement de situation et du temps pris par la commune pour sa mise en œuvre.
En effet, alors que la commune du Mont-Dore devient la 1ere des 4 communes du Grand Nouméa à appliquer le tri sélectif en porte à porte en 2012-2013, il faudra attendre 2022, soit 10 ans, pour que celle de Dumbéa la rejoigne alors que le maire de cette dernière dirige la commune depuis 2008, soit près de 15 ans.
En 2016, une opération de la commune sur le quartier de Nakutakoin, pourtant concluant quant à la participation de la population, avait amené à abandonner l’idée de tri sélectif en porte à porte jugé trop coûteux, estimé environ à 12 000 fcfp par trimestre par foyer. Il convient de noter que la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (R.E.O.M) sur la commune est aujourd’hui de 10 800 fcfp par trimestre par habitant soit quasiment celle estimée précédemment 6 ans plutôt.
Cette notion de coût réapparait en 2018 lorsque les habitants du grand Nouméa apprennent que les matières recyclables qu’ils déposent au sein des quais d’apport volontaires finissent depuis 7 mois à l’enfouissement au lieu d’être recyclés. Certaines communes dont celle de Dumbéa estimant que le coût de traitement proposé par la SEM Mont-Dore pour le recyclage des matières était bien trop élevé.
En 2020, lors d’une rencontre entre les membres de l’association et le maire de la commune de Dumbéa, ce dernier nous indiqua qu’hormis le coût, le contrat avec l’entreprise CSP Fidelio gérant le traitement des déchets de l’agglomération représentait également un frein dans la mise en place du tri sélectif en porte à porte sur la commune. Il semblerait qu’une entente entre la commune de Dumbéa, l’entreprise Fidelio et la SEM du Mont-Dore ai pu être trouvé en 2022. Comme quoi, comme dit l’adage : quand on veut, on peut !
Bien que l’association prône un système de collecte et de traitement différent de celui proposé par la commune du Mont-Dore et aujourd’hui celle de Dumbéa, à savoir séparé plutôt que pelle-mêle afin d’éviter trop de refus dû au mélange entre les matières propres et sales, elle regrette le temps pris par la commune de Dumbéa pour avoir mis en place ce service public auprès de ces administrés.
A titre de comparaison, entre le vote au budget et sa livraison, il n’aura fallu que 5 ans pour la réalisation de la nouvelle mairie de la commune, dont 2 pour sa construction, pour un coût global d’un milliard, bien supérieur à celui de la collecte et du traitement des déchets annuel de la commune (environ 350 millions par an).
On constate ce même paradoxe au niveau d’autres communes comme celle de Nouméa prête à dépenser plus de 2 milliards de fcfp pour la rénovation d’une plage mais seulement 160 millions pour installer des protections anti requins, service jugé plus indispensable et prioritaire par certains nouméens. Ainsi, l’on peut constater que pour certains représentants politiques le fait de construire et de laisser sa trace et plus important parfois que le service public.
D’où cette question pour les élus, souhaitant briguer un nouveau mandat, est-il préférable de construire ou de servir ?
Sur cette réflexion, l’association vous rappel que si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT
Comment sont traités les déchets recyclables de la commune ? | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Le tri frappe à la porte | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Itinéraire d’un déchet trié | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Trop onéreux, le tri sélectif devra attendre | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Le tri des déchets a repris dans le Grand Nouméa – Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
Municipales : vers plus de QAV | Association TRI SELECT
La mairie qui vaut un milliard | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Nouvelle mairie en 2015 | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
Anse-Vata : le projet de réaménagement expliqué en chiffres – Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
Baie-des-Citrons : le projet de construction d’une barrière anti-requins prend du retard | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc)
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28 février 2023
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous suite à la diffusion en ce début d’année 2023 de 2 documentaires sur les antennes publiques, que nous vous invitons à revoir sur Internet, lesquels résument la situation peu glorieuse de la gestion des déchets en France métropolitaine, qui tend malheureusement à être dupliquée en Nouvelle-Calédonie sans aucun discernement par une grande partie des communes, notamment du grand Nouméa.
Le 1er documentaire présenté au sein de l’émission Envoyé Spécial le 19 janvier 2023 sur France 2, intitulé : Un service public à la poubelle, dresse au travers de l’exemple de la Dordogne, une situation tendant à se généraliser sur l’ensemble du territoire national visant, sous prétexte de directives européennes, à réduire voir supprimer totalement le service de collecte des déchets en porte à porte pour amener les habitants à emmener eux-mêmes leurs matières jusqu’à des points d’apport volontaire (PAV).
Si 1 français sur 5, soit environ 20% de la population transporte d’ores et déjà volontairement ou contraints ses déchets vers des PAV selon le documentaire, celui-ci souligne surtout, outre le mécontentement des habitants devant travailler à la place des éboueurs, une hausse inavouée et continue de la facturation des usagers pour une qualité du service qui s’est dégradé.
Sous régime de la TEOM ou d’une redevance incitative, certains usagers ont vu leur facture passait de 600 euros à 3 700 euros par an, soit de 72 000 fcfp à près de 400 000 fcfp par an.
Le documentaire relate en moyenne des hausses de 100 à 200% pour un service public qui tend à disparaitre et pas pensé pour les personnes âgées ou handicapées, ce qui se retrouve également dans le 2e documentaire présenté au sein de l’émission Capital du 5 février 2023.
A contrario de la volonté européenne de voir une réduction de 50% des déchets enfouis d’ici 2025, l’exemple de la Dordogne démontre que les quantités ne diminuent pas mais augmentent avec une multiplication des dépotoirs sauvages.
A cela s’ajoute la dégradation des PAV entrainant selon les usagers un gaspillage d’argent public.
L’ensemble de ces éléments amenant les habitants et collecteurs à se demander si les élus n’ont pas perdu leur bon sens ou s’ils ont été à l’école ?
L’association TRI SELECT
VIDEO. Un service public à la poubelle ? (francetvinfo.fr)
« Emballages, déchets, le vrai prix du grand gâchis », une enquête de « Capital », 5 février 2023 sur M6
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30 octobre 2022
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous suite à l’article de NC1ere publié le 18 octobre 2022 relatif au recyclage sur Wallis et Futuna.
On y apprend notamment que les wallisiens se voient remettre la somme de 10 fcfp par canettes ou autres bouteilles vides ramenés au centre d’enfouissement technique de Vailepo, situé au centre de Wallis, permettant ainsi à certains particuliers d’acquérir un revenu supplémentaire.
Si l’association se félicite de cette initiative, elle se désole de constater que le prix de rachat en Nouvelle-Calédonie des mêmes produits n’est que de 0.5 à 3 fcfp le contenant.
Pour rappel, le prix de rachat à l’international en 2022 est pour l’heure en moyenne de :
2 000 $ la tonne, soit 176 000 fcfp, pour l’aluminium,
700 $ la tonne, soit 61 500 fcfp, pour le plastique n°1 (PET),
Et 700 $ la tonne, soit 61 500 fcfp, pour le plastique n°2 (PEHD).
Ainsi, si les prix de rachat sur Wallis et Futuna sont supérieures aux prix de rachat à l’internationale, a contrario ceux en Nouvelle-Calédonie sont inférieures.
En espérant que cela évolue dans l’avenir afin d’inciter les particuliers néo-calédoniens déjà engagés dans le recyclage à poursuivre leurs efforts.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent. Enfin normalement.
L’association TRI SELECT
Wallis : un revenu supplémentaire pour les familles grâce aux contenants vides – Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
Prix de rachat par l’associatio OLETRI :
0.5 à 1 fcfp la canette aluminium et 1.5 à 3 fcfp la bouteille plastique en PET avec son bouchon en PEHD
indice-prix-matieres-aout2022.pdf (gouv.qc.ca) [...]Lire la suite…
26 août 2022
Bonjour à tous,
L’association Tri Select reviens vers vous suite à la parution d’un nouvel arrêté municipal relatif à la collecte des ordures ménagères (1).
En effet, paru en juillet 2020, ce nouvel arrêté publié 4 mois après les élections municipales de mars 2020 ne prévoit d’aucune sorte la mise en œuvre du tri sélectif sur la ville de Nouméa ; promesse pourtant classée en n°1 dans son programme et son volet environnemental par la candidate réélue et son équipe de campagne.
Sur le fond, plusieurs éléments apparaissent dans ce nouvel arrêté qui dénotent en réalité le peu d’intérêt de la commune quant à la question environnementale et quant à son souhait de mettre en application le tri sélectif auprès de ses administrés.
En son article 5.1 relatif à la collecte des bacs en porte à porte, il est précisé que les récipients autres que les bacs remis par le service municipal des déchets placés sur la voie publique sont (jugés) irréguliers et passibles de poursuites. Ainsi, tout individu résidant sur la commune de Nouméa désireux de passer avec une entreprise privée de collecte afin de mettre en œuvre le tri sélectif au sein de son habitation ne pourra pas présenter ces déchets dits valorisables sur le trottoir comme actuellement. Il devra pour se faire soit être présent pour remettre de la main à la main à l’entreprise ces matières recyclables ou bien autoriser le libre accès à sa propriété pendant son absence pour la collecte de ceux-ci avec les risques que cela comporte dû à l’insécurité, à la délinquance et aux actes de vandalisme présents sur la commune.
Toujours dans ce même article 5.1, il est stipulé que les déchets déposés actuellement dans les bacs (de la mairie) doivent impérativement être enfermés dans des sacs fermés. La majeure partie des sacs poubelles vendus dans les commerces étant en plastique et finissant à l’enfouissement, l’association s’interroge quant à cette mesure allant à l’encontre de la volonté de la province Sud voulant interdire l’usage du plastique.
Le plus intéressant étant à venir.
En effet, dans son article 7 relatif à l’abonnement au service municipal de collecte des déchets, on y apprend que l’usager (y) sera abonné d’office avec un volume de bac égal à 120 litres par logement concerné. La REOM lui sera donc facturée. Ainsi, aucun choix n’est donné au nouvel habitant désireux de s’installer sur la commune entre cette dernière qui ne propose par le tri sélectif en porte à porte et une entreprise privée qui au contraire le proposerait. Cette façon de faire d’imposer et peut être à l’origine du départ entre 2014 et 2019 de plus de 5 600 personnes de la capitale, soit 5.6% de sa population totale. (2) L’association Tri Select serait curieuse de connaître la réaction du conseil municipal de la ville de Nouméa, si demain, ceux-ci venaient à payer des abonnements d’office à des magasines, des salles de sport, … Cela permettrait peut-être de résorber les difficultés rencontrées par le secteur du livre en Nouvelle-Calédonie ou qu’on pu connaître d’autres entreprises lors de la crise sanitaire liée au covid-19. C’est précisément pour cet article que l’association UFC que choisir a déposé un recours devant le tribunal administratif (3), malheureusement sans succès. Il conviendrait peut-être ainsi, concernant notre proposition ci-avant, d’ajouter au conseil municipal de Nouméa, les juges et rapporteurs du tribunal administratif.
Dans son article 8.2 relatif aux conditions d’exonération du paiement de la REOM, l’association constate à la lecture de celui-ci une volonté mise en place par la mairie de rendre impossible dans la pratique cette exonération et ainsi d’opter pour une entreprise privée plutôt que pour le service public. Cela se traduit par exemple dans l’obligation pour l’administrée de fournir le récapitulatif des quantités annuelles collectées détaillé pour chacune des catégories de déchets collectées. Ainsi, peser pour chaque client lors de la collecte, chaque catégorie de matières recyclables (plastiques, métal, papier-carton, …) serait si chronophage que la collecte sélective en porte à porte ne pourrait de ce fait pas être viable pour n’importe quel entreprise. Il serait intéressant de savoir si la commune s’applique ces mêmes principes pour les déchets qu’elle collecte que sont les ordures ménagères, les déchets verts et les encombrants. Il est précisé également dans cet article qu’en cas de présentation de justificatifs incomplets ou non conformes, l’usager sera soumis au paiement de la REOM. Aucune nouvelle demande d’exonération ne sera étudiée pour cet usager avant l’année suivante.
En ce qui concerne son article 8.3 relatif aux modalités de recouvrement de la REOM, on peut y lire qu’une défaillance ponctuelle du service municipal des déchets comme l’absence de ramassage d’un bac pendant une durée inférieure à 1 mois ne constitue pas un motif de dégrèvement pour l’abonné ayant subi ce désagrément. Ainsi, l’usager devrait payer même si le service n’a pas été rendu par l’entreprise choisie par la mairie pour effectuer la collecte des déchets. Ce nouvel arrêté obligeant le nouméen à payer un service devenu obligatoire, même si celui-ci n’est pas effectué, ne s’apparente ainsi plus pour l’association à une redevance mais bel et bien à un nouvel impôt où à la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) présente en métropole. Or, il convient de rappeler que lever l’impôt ne relève pas du pouvoir de compétence du maire mais en Nouvelle-Calédonie, de celui du congrès. La commune étant libre ensuite de déterminer le taux. C’est ce qu’à dénoncer également l’association UFC que choisir auprès du tribunal sans succès. Dans son rapport sur le prix et la qualité du service public de prévention et de collecte des déchets, exercice 2019 (4), la mairie de Nouméa prévoit comme perspective pour les exercices futurs de programmer un passage à 2 collectes hebdomadaires pour les particuliers au lieu des 3 existantes aujourd’hui. Il serait intéressant de savoir si la facture des usagers évoluera elle aussi à la baisse, ce qui franchement nous étonnerait.
Il est noter par ailleurs que si l’entreprise sélectionnée par la mairie « peut être défaillante » comme nous venons de le voir, celle choisie par l’usager qui souhaiterait mettre en place le tri sélectif devra être irréprochable comme le précise l’article 12 relatifs aux sanctions. En effet, les usagers ayant recours à un autre prestataire que le service municipal des déchets pour la collecte de leur déchet sera tenu pour responsable en cas de non-respect par son prestataire des règles fixées dans le présent arrêté.
En conclusion, l’association Tri Select a bien peur que le tri sélectif sur la commune de Nouméa ne demeure qu’une promesse et de ce fait ne soit pas mise en œuvre d’ici 2026 alors même que le marché de la collecte des ordures ménagères tenue par l’entreprise Caleco Environnement s’achève en avril 2023. (4) Le contenu de ce nouvel arrêté allant, comme nous l’avons démontré, malheureusement dans ce sens. Ce dernier ne permettrait même pas à la ville de Nouméa de se rattacher à la SAEML Mont-Dore Environnement comme a pu la faire la commune voisine de Dumbéa en mars 2022. Si rien n’était fait, l’association à l’instar d’autres associations ou mouvements de citoyens en métropole appellerait de ce fait les administrés de la ville de Nouméa à ne pas renouveler leur confiance à Mme la maire Sonia Lagarde, ni à son parti politique.
L’association TRI SELECT
(1) https://www.triselect.nc/wp-content/uploads/2022/08/ARR-2020-2016-COLLECTE-PUBLIQUE-ET-PRIVEE-DECHETS.pdf
(2) https://www.insee.fr/fr/statistiques/4924021
(3) https://www.triselect.nc/wp-content/uploads/2022/08/TA_JUG_2100023_15072021.pdf
(4)https://www.noumea.nc/sites/default/files/conseils/conseils/SEANCES%20CM%202020/NES%202020-151%20-%20Pressentation%20du%20RPQS%202019%20dechets.pdf
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1 juin 2022
Bonjour à tous,
L’association revient vers vous suite à cette information de début d’année selon laquelle la France aurait payé 1.2 milliards d’euros, soit 143 milliards de FCFP, de « taxe plastique » à Bruxelles en 2021.
Selon un article le journal Les Echos, la France, très en retard sur le recyclage des emballages en plastique en Europe, a dû s’acquitter d’une forte pénalité l’an passé à l’Union européenne. Et elle continuera de le faire encore un moment, selon les projections de Bercy.
Dernière parmi les pays européens, la France ne recycle en effet que 21 % de ses déchets plastiques. Ce taux semblant même régresser depuis la fin des années 2000 où celui-ci était de 22.5%. L’objectif fixé par l’Union européenne étant de recycler 100 % des déchets plastiques d’ici 2025. Ses voisins allemands et espagnols recyclant déjà plus de 50% de leurs déchets plastiques. La moyenne de l’UE étant à 30%.
Il semblerait même, toujours selon l’article de SudOuest, que l’Etat refacture cette pénalité directement sur les metteurs sur le marché d’emballages toujours non recyclables et à l’éco-organisme, amenant une hausse des produits de consommation ainsi qu’une hausse des redevances poubelles (REOM + TEOM) appliquées par les collectivités publiques à leurs administrés, ce qui est déjà le cas pour certains aujourd’hui.
En effet, sous prétexte de l’inflation, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères a vu son montant augmenté en moyenne de 8% au niveau national avec des hausses parfois supérieures à 10 voire 20% ayant pour conséquence la hausse également des dépôts sauvages.
A cette problématique, la France comme d’autres pays européens ont pris une décision visant à exporter leurs déchets, non plus en Asie où les pays ont décidé de ne plus être les poubelles des occidentaux mais en Turquie. Cette dernière a en effet multiplié par 10 ses importations de déchets plastiques en provenance d’Europe passant de 4 000 à 43 000 tonnes par mois entre 2018 et 2022 avec pour conséquence une hausse des décharges sauvages et des incendies dans les usines de recyclage.
Cette amende est également pour l’association un manque de respect de la part des collectivités vis-à-vis des entreprises, ces dernières ayant pour obligation réglementaire d’apposer les logos environnementaux, dont ceux liés au recyclage, sur leurs produits, lors de l’étiquetage notamment de leurs emballages, leur occasionnant des frais qui seront aussitôt répercutés sur le consommateur. Donc a quoi bon appliquer des codes de recyclage sur des produits qui pouvant normalement être recyclés finiront à l’enfouissement ou à l’incinération.
L’association TRI SELECT trouve désolant que nos représentants locaux continuent de s’inspirer de l’exemple de la France en matière de recyclage, sous prétexte d’obtenir des subventions de la part de l’ADEME. En effet, lorsque l’on veut copier, autant copier les bons élèves et non le dernier de la classe.
Il n’est donc pas étonnant de ce fait que nous ayant appris le report de la loi plastique en Nouvelle-Calédonie, ce qui est là encore bel et bien une pratique française, à savoir voter une loi pour une promesse d’application de celle-ci 5, 10 voir 15 ans après et arriver à la date dite, l’abroger, prolonger son délai de mise en oeuvre, … autrement dit ne rien faire.
L’association TRI SELECT
La France a payé 1,2 milliard d’euros de « taxe plastique » à Bruxelles en 2021 | Les Echos
Environnement : la « taxe plastique » a coûté 1,2 milliard d’euros à la France en 2021 (sudouest.fr)
Ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Premier bilan de la réforme de
la TGAP de 2009 et de la politique de soutien sur les déchets ménagers et assimilés, août 2011, 167p
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères n’échappe pas à l’inflation ! , Actualité/Analyse Impôts (boursier.com)
Impôts locaux : la taxe sur les ordures ménagères va exploser en 2022 | Dossier Familial
Comment les déchets plastiques européens ont envahi la Turquie (rfi.fr)
Succès, imperfections, report de la loi antiplastique : Philippe Blaise, pr (francetvinfo.fr) [...]Lire la suite…
28 avril 2022Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous suite à la lecture d’une annonce surprenante liée à la parution d’un article en date du 27 avril 2022 sur le site internet de la province Sud relatif aux lauréats 2021 de l’appel à projets Economie Circulaire lancé par la province Sud et l’Ademe ; article relayé via les nouvelles calédoniennes ce jeudi 28 avril 2022.
Dans ces articles, est fait mention d’un lauréat, à savoir l’entreprise ECODAD, laquelle aurait reçu le soutien de la province Sud et de l’ADEME pour son projet visant à proposer un service de collecte des biodéchets et des recyclables aux administrés (à domicile, aussi bien pour les particuliers que les entreprises).
Pour rappel, en septembre 2019, l’association avait proposé un dossier identique lors de cet appel à projets, lequel avait reçu à l’époque un avis défavorable.
Nous renvoyons nos lecteurs et sympathisants vers l’article résumant cette période au lien suivant : Un projet qui dérange | Association TRI SELECT
Si l’association se félicite du lancement et de la création de l’entreprise ECODAD, elle s’interroge néanmoins sur le soutien apportée par les collectivités à celle-ci plutôt qu’à notre projet.
Cette interrogation est d’autant plus forte lorsqu’il est possible de lire dans un article des nouvelles calédoniennes du 08 avril 2021, ci-joint, que le gérant de l’entreprise est originaire de Tours et réside en Nouvelle-Calédonie depuis seulement 3 ans, alors que l’association TRI SELECT porte son projet depuis 2014 et qu’elle est composée majoritairement de calédoniens de souche, dont certains d’origine mélanésienne. La réponse à notre interrogation se trouvant peut-être à ce niveau là.
Si l’association peut comprendre le soutien de l’ADEME, organisme d’Etat, à une entreprise dirigée par un métropolitain, l’association estime qu’il n’est plus acceptable que des projets identiques portés par des métropolitains soient préférés à ceux portés par des calédoniens de quelques origines ethniques qu’ils soient et, comme pour l’emploi local, les collectivités tels que la province Sud devrait privilégier et soutenir à projet commun, celui proposé par des acteurs locaux. A PROJET EGAL, ON CHOISIT LOCAL.
A vouloir lutter à tout-va contre l’indépendance, les représentants de la province Sud oublient que le développement d’un territoire se fait en premier lieu avec la population de ce dit territoire comme le rappelle la FINC dans un article paru également ce jeudi 28 avril 2022 dans les nouvelles calédoniennes pour laquelle la production locale permettrait d’inciter la jeunesse à se tourner vers la production agricole, de biens et de services pour développer la production intérieure, développer l’emploi et réduire notre dépendance … .
Pour conclure, l’association se demande également si l’entreprise ECODAD a signé un partenariat avec l’ensemble des communes du Grand Nouméa, condition apposé par l’ADEME et la province Sud au projet déposé par l’association à l’époque en 2019 (cf. lettres de Philippe BLAISE dans lien ci-avant), ce dont nous en doutant fort.
Si un tel état d’esprit et de tels pratiques devaient perdurer, l’association bien qu’apolitique se verrait contrainte à prendre position lors des prochaines élections.
L’association TRI SELECT
Les lauréats 2021 de l’appel à projet Economie circulaire mis à l’honneur – SudMag
Économie circulaire : 24 acteurs soutenus | LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes, le Journal de Nouvelle Calédonie
Nouméa : une nouvelle société propose de ramasser les déchets à domicile | LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes, le Journal de Nouvelle Calédonie
Vie chère : La Finc fustige les préconisations de l’ACNC | LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes, le Journal de Nouvelle Calédonie
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13 avril 2022Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous suite à l’actualité relative notamment au projet de construction d’un incinérateur de déchets dangereux sur la commune de Nouméa au niveau du quartier de Numbo pour lequel la population riveraine du site s’oppose.
Cette problématique rappelle à l’association celle liée au traitement des DASRI (Déchets d’activités de soins à risques infectieux) qui furent longtemps, par dérogation, traités en Nouvelle-Calédonie comme en métropole, à savoir par incinération.
Or, si 80% des déchets médicaux demeurent encore aujourd’hui traités par incinération, (la France accueillant le tiers des incinérateurs européens) de nouvelles alternatives sont apparues et ont fait leur essor comme le prétraitement par désinfection avec des procédés tels que l’autoclavage.
Ce procédé vise à modifier l’apparence des déchets et à réduire leur contamination micro-biologique (risque infectieux). Il peut reposer sur différentes techniques qui débutent généralement par un broyage préalable des déchets, puis suit un procédé de décontamination soit physique (micro-onde), soit chimique, soit thermique. Ce prétraitement permet de réduire le volume des déchets jusqu’à 80%. Les DASRI ainsi prétraités sont assimilés aux ordures ménagères et peuvent intégrer leur filière d’élimination (hors compostage) comme l’enfouissement.
S’il est vrai que les coûts moyens d’élimination de ces nouvelles technologies peuvent être supérieurs de 50% (de l’ordre de 315 € par tonne pour l’incinération contre 480 € pour la désinfection), il semblerait pourtant que c’est vers ce choix que s’orientent aujourd’hui un grand nombre d’entreprises et de collectivités avec 51 appareils de désinfection recensés sur l’ensemble du territoire français contre 32 incinérateurs.
A titre d’exemple, les deux désinfecteurs de Guadeloupe viennent supplanter l’incinérateur de Baie-Mahault.
A la fin des années 2000, aucun projet d’incinérateur n’avait été recensé pour les prochaines années sur l’ensemble du territoire français. Cela étant du probablement à la directive n° 2000/76/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 décembre 2000 sur l’incinération des déchets : cette directive a un impact considérable sur la gestion des déchets de soins puisque dans beaucoup de pays, un nombre important voire la totalité des incinérateurs, notamment in situ (en hôpitaux) ont du fermer car non-conformes aux exigences européennes.
Plusieurs pétitions du corps médical dans la plupart des régions concernés par un projet d’incinérateur ont par ailleurs réclamé un moratoire sur la construction de nouvelles installations ayant permis ainsi de limiter leurs expansions. En effet, si l’incinération permet de réduire de 90% de volume de déchets, cette méthode rejette des fumées toxiques contenant des métaux lourds, des dioxines et furannes, du monoxyde de carbone (CO), des poussières, du carbone organique total (COT), du chlorure d’hydrogène (HCl), du fluorure d’hydrogène (HF), du dioxyde de soufre (SO2) et des oxydes d’azote (NO et NO2). Des impacts secondaires peuvent aussi provenir de l’utilisation de cendres ou mâchefers qui ont concentré les polluants qui étaient présents dans les déchets ou issus de leur combustion.
En Nouvelle-Calédonie, au début des années 2000, plusieurs réglementations ont permis de s’orienter non plus vers l’incinération mais vers la désinfection en portant agrément de certains appareils de désinfection et en optant pour des entreprises locales (Promed) se servant de cette technologie.
Si de telles mesures ont pu être prises pour les DASRI, l’association TRI SELECT estime qu’il convient de rechercher de telles alternatives pour les déchets dits dangereux comme les solvants, les hydrocarbures, les peintures, vernis et résidus de la chimie organique…
Certaines études anglaises priorisant une solution souterraine et un conditionnement à l’instar des déchets radioactifs, plutôt que leurs incinérations ou leurs immersions en mer.
A ce titre, l’association s’étonne que certaines collectivités locales soutiennent le projet d’incinération des déchets dangereux en Nouvelle-Calédonie, dans la mesure où ces derniers, jusqu’ici prétraités localement puis exporter pour traitement final hors du territoire, relèvent de la compétence de l’Etat qui est compétent en matière de mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et radioactifs.
Avec l’annonce, fin 2020, du financement par l’Etat à hauteur de 80% d’un « Ecopôle » en vue de regrouper l’ensemble des activités de recyclage des déchets non dangereux sur la presqu’île de Ducos et des collectivités locales soutenant aujourd’hui un projet d’incinérateur pour des déchets dits dangereux, nous observons ainsi un Etat participant dans un domaine dont il n’est pas compétent et des collectivités locales se prononçant dans un domaine dont elles ne sont pas compétentes. Il conviendrait ainsi pour l’association à ce que chacun respecte et se cantonne à son domaine de compétence propre pour plus d’efficacité.
L’association TRI SELECT.
L’incinération des déchets médicaux progresse et, avec elle, l’émission de produits toxiques (lemonde.fr)
Arrêté n° 2003-3243/GNC du 31 décembre 2003 portant agrément d’appareils de désinfection en application de l’article 23 de la délibération n° 105 du 14 novembre 2002 relative à la gestion des déchets d’activité de soins à risque et des pièces anatomiques
Vu l’arrêté n° 2004-3103/GNC du 29 décembre 2004 pris pour application de l’article 23 alinéa 2 de la délibération n° 105/CP du 14 novembre 2002 relative à la gestion des déchets d’activités de soins et assimilés ainsi que des pièces anatomiques ; [...]Lire la suite…
3 janvier 2022
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous en cette nouvelle année 2022 suite à l’envolée observée du prix des matières recyclables au niveau mondial.
En effet, à l’instar de l’ensemble des matières premières, les matières recyclables n’ont cessées de voir leurs prix d’achat augmenter depuis le début de la crise sanitaire liée au covid-19 débutée fin 2019.
Si sur certains marchés, notamment européen, il est possible de constater des augmentations assez relatives de 30 à 50% pour des matières comme le PET (bouteilles plastiques) ou l’aluminium, ces mêmes matières sur le marché américain en octobre 2021 peuvent voir leurs prix de rachat être multipliés par 2, 3 voir même 4.
C’est ainsi que selon les chiffres de Recyc-Québec, sur le marché canadien, le prix de rachat :
– du PET est passé de 217$ la tonne en novembre 2019 à 507$ la tonne en octobre 2021,
– celui du PEHD (bouchons plastiques), sur la même période, de 459$ la tonne à 1 669$,
– et enfin de l’aluminium (les canettes) de 825$ à 2 071$ la tonne.
Il est à noter des situations analogues pour d’autres matières comme les métaux ferreux (boites de conserves), les cartons ondulés (OCC # 11), etc.
A ce titre, l’association estime navrant que le tri sélectif chez l’habitant ne soit toujours pas généralisé par les collectivités publiques en Nouvelle-Calédonie, ce qui aurait pu permettre des retombées significatives en matières économiques, tant en matière d’emplois que de créations d’entreprises, atténuant ainsi quelque peu les effets dû à la pandémie sur l’économie calédonienne depuis 2020.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT.
Prices – letsrecycle.com
indice-prix-matieres-oct2021.pdf (gouv.qc.ca) [...]Lire la suite…
10 août 2021
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous suite à l’article des Nouvelles Calédoniennes du 25 juin 2021 titrant que toutes les bouteilles et conserves pourront être recyclées localement et annonçant dans son préambule que dès l’an prochain, un large éventail d’emballages devrait être valorisé en Calédonie.
Si l’association se félicite de cette nouvelle, elle rappelle cependant qu’un grand nombre d’entreprises privées sont déjà actives depuis plus de 10 ans dans ce secteur et ont trouvés jusqu’ici de la part des collectivités publiques plus de blocages et contraintes que de soutiens. Il n’est plus nécessaire de rappeler le cas de l’entreprise RECYPLAST visant à recycler localement les matières plastiques qui faute de soutien des collectivités et notamment de la province Sud a dû cesser son activité et déposer le bilan. Le cas de notre association dont le projet soumis lors de l’appel à projets lancé par la province Sud et l’Ademe en 2019, visant à mettre en place le tri sélectif chez l’habitant en Nouvelle-Calédonie, a également été retoqué. Le cas de l’entreprise RECY’VERRE témoignant à plusieurs reprises du peu de soutien au lancement de son projet visant à recycler localement le verre, etc.
L’association se félicite également de lire que les institutions publiques comprennent enfin que le recyclage au niveau local permettra la création d’entreprises avec des nouveaux emplois et de nouveaux métiers qui ne nécessitent pas forcément une grande qualification, comme nous l’indiquons sur notre site internet depuis 2014.
Concernant la technique à retenir visant à récupérer le maximum de matières recyclables, l’association rappelle que la collecte en porte à porte permet un taux de collecte plus important par rapport à l’apport volontaire en déchèterie. Néanmoins, celle-ci devra être séparée et non pêle-mêle afin d’éviter l’erreur de la commune du Mont-Dore où le contenu du bac de tri (bac jaune) chez l’habitant semble parfois identique au bac destiné aux non recyclables (bac rouge), amenant un taux de refus plus important au centre de tri et des matières recyclables vouées à l’enfouissement plutôt que vers le recyclage. Ainsi, il conviendra d’avoir plus que 2 bacs pour collecter les déchets. Il convient de rappeler aussi que le tri sélectif doit être volontaire et non imposé aux habitants.
Concernant la mise en place d’une nouvelle taxe, l’association souligne que les tarifs appliquées au travers des différentes REOM, déjà élevées, notamment au niveau du Grand Nouméa, suffiraient et permettraient largement la mise en place d’un système de tri sélectif chez l’habitant sans surcoût pour celui-ci, rendant cette nouvelle taxe nulle et non avenue. L’association met en garde sur les dérives métropolitaines visant à appliquer une taxe à chaque nouveau service. La TEOM a vu ainsi en France métropolitaine les factures pour les administrés s’envolées sans pour autant une amélioration du service en contrepartie.
Pour ce qui est de la REP, il convient de rappeler que cette notion, bien que normalement conçue sur le principe de « pollueur-payeur », visant à amener les producteurs et importateurs à prendre en charge une partie de leurs produits lorsque ceux-ci deviennent déchets, n’a eu en réalité pour origine en France métropolitaine que de décharger les collectivités territoriales de tout ou partie des coûts de gestion des déchets et transférer le financement du contribuable vers le consommateur. Il convient également de rappeler que les communes étant les principales émettrices de bouteilles et de cannettes, via leurs administrés, et assurant le service de collecte elle-mêmes ou via un délégataire, elles pourront de facto récupérer une partie de cette nouvelle taxe (REP) au sein de leurs budgets.
Sur les propositions des différents groupes politiques visant à :
1) adopter une réglementation territoriale plutôt que provinciale,
L’association rejoint cette vision. Les propos visant une harmonisation et le fait qu’une provincialisation est absurde en matière d’environnement conforte l’association sur le fait qu’il serait judicieux dans le cas d’un nouveau cadre institutionnel à venir pour la Nouvelle-Calédonie de supprimer les provinces, répartissant ainsi les compétences de celles-ci au profit des communes et de la Nouvelle-Calédonie.
2) et interdire l’enfouissement des matières recyclables, notamment des cannettes et du verre.
L’association rappelle à ce titre que cette loi existe déjà en France métropolitaine depuis près de 30ans mais n’est pas appliquée. En effet, selon la loi-cadre déchet de 1992, ne peu être enfoui à compter du 1er juillet 2002 dans les décharges (ISD) que du « déchet ultime », c’est-à-dire un déchet « qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux ». En d’autres termes, les matières recyclables doivent être recyclés et ne peuvent être enfouis.
Cependant, la Ministre de l’écologie et du développement durable de l’époque, Roselyne Bachelot, constatant que l’objectif fixé par la loi au 1er juillet 2002 n’était pas atteint, a demandé par la circulaire du 27 juin 2002 « d’éviter toute décision administrative d’interdiction de mise en décharge de tel ou tel déchet ».
En Nouvelle-Calédonie, la réglementation de certaines communes en matières de déchets, comme la ville de Nouméa, interdits déjà depuis 2007 aux Nouméens de placer dans leurs bacs déchets les matières recyclables (papiers, cartons, emballage plastique, en métal, et en verre). Là encore, cette réglementation n’ayant jamais été appliquée, la majeure partie des matières recyclables finissent donc à l’enfouissement.
En espérant que cela évolue avec la mise en place du tri sélectif chez l’habitant sans un nouveau surcoût pour celui-ci tant sur facture (REOM) que sur ses achats en grande surface (REP).
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT.
https://recyplastnc.weebly.com/
Actu-NC_No30-bdef
https://www.triselect.nc/creation-dun-gie/
https://www.triselect.nc/municipales-3-vers-un-nouvel-impot-dechets/
ADEME, La responsabilité élargie du producteur, panorama, éditions 2011, Collection Repères, 28p.
Loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets ainsi qu’aux installations classées pour la protection de l’environnement (modification des lois de 1975 et 1976) (JO 14 juillet 1992)
https://www.record-net.org/storage/etudes/02-0807-1A/rapport/Rapport_record02-0807_1A.pdf
Arrêté n° 2007/810 du 1er mars 2007 réglementant la collecte des déchets ménagers et assimilés sur la commune de Nouméa, articles 1.3 /1.4 et 5. [...]Lire la suite…
23 novembre 2020
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous en cette fin d’année afin de faire le point sur certains faits marquants en matière de tri et de recyclage sur l’année 2020.
L’association se félicite dans un premier temps de l’annonce faite par le province Sud au mois de Septembre en vue de la création du fameux « Ecopôle » visant à regrouper l’ensemble des acteurs de la filière recyclage en un même lieu (Ducos). Cette action allant dans le sens de l’objectif n°2 défendu par l’association depuis 2014. Bien qu’annoncé fin 2019 aux membres de l’association comme étant abandonné par un agent de la direction de l’environnement, l’association se félicite de la volonté de voir à nouveau ce projet se concrétiser. L’association se désole néanmoins qu’il a fallu attendre le financement de l’Etat (80%) pour celui-ci et s’interroge même de la nécessité d’un tel financement dans la mesure où la compétence déchets mis à part pour le nucléaire n’est pas de la compétence de l’Etat.
L’association se félicite également de la construction de composteurs rotatifs par l’association Zero waste pacific et le Centre d’aide par le travail de l’APEI (Association des parents et amis de personnes handicapées intellectuelles de NC) , à l’instar de ceux dont nous faisons la promotion depuis 6 ans dans le cadre de notre projet sur notre site internet (objectif n°1). L’association regrette néanmoins que la promotion de ce type de composteur ne soit pas plus développée et que les collectivités publiques continuent de promouvoir des composteurs allant à l’encontre de la RTHM (règlement territorial relatif à l’hygiène municipale) voir proposent même d’autres solutions comme la distribution de poules aux ménages en vue de réduire les déchets biodégradables.
L’association TRI SELECT profite également de cet article pour revenir sur certains éléments énoncés lors du journal télévisé sur la 1ere en date du 22 novembre et sur les dires de la représentante de l’ADEME en Nouvelle-Calédonie intervenant dans le cadre de la semaine européenne visant à réduire les déchets (SERD).
L’année 2020 serait en effet la 12e édition de cette semaine de sensibilisation à la réduction des déchets. Bien que n’existant que depuis 6 ans, certains des membres de l’association bénéficient d’une expertise au niveau local en matière de déchets et matières recyclables de plus de 10 ans. A ce titre, certains s’interrogent sur l’efficacité de cette semaine n’en voyant pas les résultats concrets quant à la baisse des matières envoyés à l’enfouissement. Il semblerait que le tri sélectif et le recyclage, face l’objet en Nouvelle-Calédonie, comme bon nombre d’autres secteurs (tourisme, agriculture, …) de plus de communication qu’autres choses.
L’association se félicite néanmoins qu’ai été rappelé la saturation prochaine de l’ISD de Gadji qui normalement devait fonctionner jusque dans les années 2030 dénotant la persistance du tout enfouissement comme mode de traitement et la non gestion d’une manière globale du secteur des déchets depuis le début des années 2000 et bien avant. L’association s’interroge néanmoins d’ores et déjà quant la solution envisagée par nos représentants à cette prochaine fermeture de l’ISD, opteront-ils pour un ducos n°2 avec remblai dans la mangrove et élévation d’une montagne à déchets sur Gadji ou chercheront-ils encore un nouveau terrain en vue de perpétuer la tradition de l’enfouissement voire pire suivre le chemin métropolitain avec le développement de l’incinération.
L’association souhaiterait finir en conclusion sur 2 points mentionnés par la représentante de l’ADEME en Nouvelle-Calédonie :
1. Le premier concernant l’étendue du territoire et de ce fait la difficulté d’équiper l’ensemble du pays d’infrastructures de recyclage. L’association rappelle ici que la majeure partie des équipements en matière de recyclage tant les presses à bales, les broyeurs, que les unités de compostage industriels, … existent en version mobiles, sous forme de remorques, ampliroll ou à disposer sur camion plateau et donc déplaçables sur l’ensemble du territoire.
A ce titre, l’association dispose à sa connaissance de plusieurs projets d’entreprises privés locales de ce type ayant été proposée à des collectivités locales, ces dernières n’ayant pas donné suite préférant sans motif quelconque des solutions plus coûteuses et plus contraignantes réglementairement (ICPE) à mettre en œuvre via des structures fixes en béton.
2. Le second concernant le soutien semble-t-il de l’ADEME a une entreprise de revalorisation (et non recyclage) du plastique en mélange à de la scorie pour confectionner des pavés pour trottoir. L’association se pose donc la question suivante : qu’en est-il de l’entreprise RECYPLAST, entreprise de recyclage du plastique, destiné à recréer des produits en plastiques, placé sous liquidation judiciaire et fermé depuis. A-t-elle reçue le même soutien de la part de l’ADEME ?
Il convient aussi de rappeler le NON–SOUTIEN de l’ADEME au projet de l’association proposé en 2019, lors de l’appel à projets province Sud-ADEME, visant comme vous le savez à développer le compostage et le tri sélectif aux seins des foyers néo-calédoniens.
En espérant toutefois une année 2021 plus riche en action qu’en communication de la part de nos institutions, l’association vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT.
https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/environnement/un-pas-de-plus-vers-la-valorisation-des-dechets
https://www.lnc.nc/article-direct/nouvelle-caledonie/environnement/vers-un-site-industriel-de-valorisation-des-dechets-a-noumea
https://www.lnc.nc/article/grand-noumea/noumea/ils-fabriquent-bien-plus-que-des-composteurs
https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/emissions/19h30
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14 avril 2020
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous en cette période de pandémie due au coronavirus pour vous faire part de la fin de son expérience lancée depuis le début du confinement, le lundi 23 mars et de ses résultats.
Pour rappel, à l’annonce du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d’un confinement, lundi 23 mars à minuit, l’association a décidé le jour même de tester à nouveau son projet de tri sélectif auprès d’un ménage type de la commune de Nouméa, en l’équipant des bacs de tri UrbaPlus et du composteur Joraform comme présenté sur notre site, en alternative au bac de 120L fourni par la municipalité.
Au 31 mars, soit une semaine après le début du confinement, l’expérience s’avérait déjà concluante dans la mesure où le bac de 120L habituellement utilisé était toujours vide évitant ainsi trois collectes à l’entreprise et au personnel chargé de la collecte des déchets.
Au niveau des bacs de tri de 40 litres, ceux destinés au papier-carton et déchets non recyclables étaient à moitié plein, les autres destinés au verre, au métal et aux plastiques étaient quant à eux quasiment vides.
Quelques déchets verts et encombrants étaient à noter. Ceux-ci ne pouvant être par la réglementation de la ville de Nouméa disposés dans le bac déchet classique de 120 litres, ils ont été stockés dans des poches plastiques à part dans l’attente de la réouverture des déchèteries.
Au 7 avril, le bac de 120L de la municipalité s’avérait toujours vide. Ainsi, ce sont près de 6 collectes qui ont évitées par le ménage test.
Au niveau des différents déchets, les matières organiques (nourriture) continuaient d’alimenter le composteur. Le bac de 40L relatif aux matières non recyclables ou divers était plein. Quant aux bacs destinés aux matières recyclables, ceux relatifs aux plastiques et papier-carton étaient aux 2/3 pleins, les bacs relatifs aux métaux et verre étant quant à eux quasiment vides.
Au 11 avril, les bacs plastiques, papiers-cartons et non recyclables étant pleins, représentant un volume total de 120 litres, il a été pris la décision par le ménage test de vider ceux-ci dans le bac municipal afin de le faire collecter. Les bacs relatifs au verre et aux métaux demeurant quant à eux quasiment toujours vide.
Ces chiffres confirmant bien la répartition des déchets au sein des ménages calédoniens, et les 3 grandes catégories de déchets, hors encombrants et déchets verts, que sont : les matières fermentescibles et non recyclables à 40%, les papiers-cartons à 25% et les plastiques à hauteur de 20%. Le verre et les métaux ne représentant respectivement que 7 et 5%.
Ainsi du 23 mars au 11 avril, ce sont près de 8 collectes évitées. Le confinement devant prendre fin le 20 avril, le ménage test n’aura de ce fait n’eut qu’à sortir 1 seule fois son bac municipal de 120 litres en l’espace de près d’un mois démontrant l’intérêt du tri sélectif non seulement d’un point de vue économique mais également en tant de crise sanitaire.
Prenez soin de vous.
L’association TRI SELECT [...]Lire la suite…
7 avril 2020
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous comme convenu en cette période de pandémie due au coronavirus pour vous faire part de la suite de son expérience lancée depuis le début du confinement, le lundi 23 mars.
Pour rappel, à l’annonce du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d’un confinement, lundi 23 mars à minuit, l’association a décidé le jour même de tester à nouveau son projet de tri sélectif auprès d’un ménage type de la commune de Nouméa, en l’équipant des bacs de tri UrbaPlus et du composteur Joraform comme présenté sur notre site, en alternative au bac de 120L fourni par la municipalité.
Au 31 mars, soit une semaine après le début du confinement, l’expérience s’avérait déjà concluante dans la mesure où le bac de 120L habituellement utilisé était toujours vide évitant ainsi trois collectes à l’entreprise et au personnel chargé de la collecte des déchets.
Au niveau des bacs de tri de 40 litres, ceux destinés au papier-carton et déchets non recyclables étaient à moitié plein, les autres destinés au verre, au métal et aux plastiques étaient quant à eux quasiment vides.
Quelques déchets verts et encombrants étaient à noter. Ceux-ci ne pouvant être par la réglementation de la ville de Nouméa disposés dans le bac déchet classique de 120 litres, ils ont été stockés dans des poches plastiques à part dans l’attente de la réouverture des déchèteries.
Depuis, le bac de 120L de la municipalité s’avère toujours vide. Ainsi, ce sont près de 6 collectes évitées pour l’heure par le ménage test.
Au niveau des différents déchets, les matières organiques (nourriture) continuent d’alimenter le composteur. Le bac de 40L relatif aux matières non recyclables ou divers s’avèrent plein. Quant aux bacs destinés aux matières recyclables, ceux relatifs aux plastiques et papier-carton sont aux 2/3 pleins, les bacs relatifs aux métaux et verre étant quant à eux quasiment vides.
Cette expérience est d’autant plus intéressante qu’elle permet de constater non seulement que le tri sélectif est judicieux pour l’environnement dans la mesure où il permet de diminuer les déchets destinés à l’enfouissement mais également qu’il permet en tant de crise notamment sanitaire comme celle que nous vivons à l’heure actuelle de limiter les contacts entre les habitants et les employés affectés à la collecte des déchets limitant tout risque de propagation d’un virus et préservant par la même aussi bien les dits habitants que les dits employés préposés à la collecte.
Certains députés métropolitains ont lancé il y a peu une consultation populaire pour définir le monde après le coronavirus en vue de déterminer ce qui devaient changer pour demain. La généralisation du tri sélectif s’avèrerait à notre sens la solution à mettre en place en matière de gestion des déchets notamment en période de crise.
D’ici là, restez chez vous et prenez soin de vous.
L’association TRI SELECT [...]Lire la suite…
2 avril 2020
Bonjour à tous,
L’association revient vers vous en cette période de confinement afin de vous faire suivre son troisième et dernier article relatif aux municipales portant sur le souhait des communes de Nouvelle-Calédonie d’établir un nouvel impôt en matière de gestion des déchets, à savoir la T.E.O.M (Taxe d’enlèvement des Ordures Ménagères).
Il s’agit en réalité de remplacer la REOM actuelle par cette nouvelle taxe, la TEOM, existante déjà en France métropolitaine.
Quelle différence cela impliquera-t-il ?
Comme le stipule l’étude qui a révélée cela (en page 37), les communes de Nouvelle-Calédonie ne disposent pas de fiscalité propre et à ce titre ne peuvent bénéficier des mêmes leviers financiers que les collectivités de métropole. A cet effet, de nombreuses communes ou syndicats de Nouvelle-Calédonie sollicitent de la part du gouvernement une modification de ce paramètre qui permettrait de mettre en place une taxe pour l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), obligatoire pour tous les habitants (contrairement à la REOM qui n’est pas obligatoire).
L’association note par ailleurs que cette étude confirme bien ses dires et ceux des entreprises privées locales exerçant déjà dans le domaine de la collecte des déchets, hors contrat avec les communes, à savoir que la compétence en matière de gestion des déchets n’est pas expressément définie dans le code des communes de Nouvelle-Calédonie comme relevant des communes. En effet, la loi n°75-633 du 15 juillet 1975, qui confie au maire et au conseil municipal l’essentiel de la responsabilité dans ce domaine, n’a jamais été étendue en Nouvelle-Calédonie.
Ainsi, comme le rappel l’association depuis sa création, n’importe quelle entreprise peut collecter les déchets des particuliers. De même, la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères n’est pas obligatoire. De ce fait, tout usager a aujourd’hui la possibilité de changer de prestataire et ainsi résilier sa REOM auprès de sa commune même si celle-ci affirme le contraire.
Il apparaît donc évident pour l’association que le souhait de mettre en place une TEOM par les communes vise à :
1°) obliger les habitants à payer le service imposé par la commune, ce qui n’est pas obligatoire aujourd’hui, instituant par la même une sorte de monopole au profit des communes et des entreprises délégataires choisies par celles-ci,
2°) écarter tous projets privés d’entreprises ou d’association locales, jugées concurrentielles, visant à améliorer le service de collecte par la mise en œuvre du tri sélectif par exemple.
La mise en place de la TEOM aurait aujourd’hui pour conséquence concrètement la non réalisation du projet de l’association aussi bien par celle-ci que par une entreprise privée de la place. De même, elle obligerait les entreprises collectant déjà les particuliers avec le tri sélectif, hors contrat communal, comme par exemple l’entreprise ECOTRANS, d’arrêter leurs activités de collecte pour les particuliers.
Il est à noter à cela que la mise en place d’une TEOM s’accompagne généralement d’une hausse de la facture pour les habitants comme le note un rapport du Sénat datant de 2014 indiquant que le coût des déchets en France métropolitaine s’établissait en 2014 en moyenne à 400 euros par famille et par an soit environ 48 000 fcfp.
L’étude CBE indiquant pour sa part qu’un montant de redevance annuelle par ménage entre 35 000 et 45 000 Cfp est estimée nécessaire pour atteindre l’équilibre du budget annexe déchets alors même que celle-ci précise qu’une très grande majorité de communes ont une redevance annuelle par ménage inférieure à 15 000 Cfp.
Si l’étude montre que sur les communes du Grand Nouméa la redevance annuelle par ménage avoisine les 40 000 Cfp, la mise en place d’une TEOM sur les autres communes amènerait à doubler voir tripler la facture annuelle liée aux déchets.
En outre, la mise en place d’une TEOM ne signifie pas forcément amélioration du service comme ont pu le constater nombres d’habitants de collectivités en métropole.
De ce fait et face à cette hausse du coût des déchets sans corrélation évidente du service, beaucoup de citoyens métropolitains ont exigé un retour par leurs communes vers une REOM.
Les maires récalcitrants ayant été remerciés lors des élections municipales suivantes.
L’association TRI SELECT
CBE, Etude sur la gestion des déchets en Nouvelle-Calédonie à l’échelon (inter)communal, rapport définitif, AFD, ADEME, avril 2019, 83p.
Sénateurs Jean GERMAIN et Pierre JARLIER, Rapport d’information du Sénat n°323, 2014, 42p. [...]Lire la suite…
31 mars 2020
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous en cette période de pandémie due au coronavirus pour vous faire part de l’expérience qu’elle a lancée depuis le début du confinement.
En effet, à l’annonce du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d’un confinement, lundi 23 mars à minuit, l’association a décidé le jour même de tester à nouveau son projet de tri sélectif auprès d’un ménage type de la commune de Nouméa, en l’équipant des bacs de tri UrbaPlus et du composteur Joraform comme présenté sur notre site, en alternative au bac de 120L fourni par la municipalité.
Au 31 mars, soit une semaine après le début du confinement, l’expérience s’avère concluante dans la mesure où le bac de 120L habituellement utilisé demeure à ce jour vide.
Trois collectes ont ainsi pu être évitées depuis le début de la période de confinement.
Au niveau des bacs de tri de 40 litres, ceux destinés au papier-carton et déchets non recyclables sont pour l’heure à moitié plein, les autres destinés au verre, au métal et aux plastiques sont quant à eux quasiment vides.
Quelques déchets verts et encombrants sont à noter. Ceux-ci ne pouvant être par la réglementation de la ville de Nouméa disposés dans le bac déchet classique de 120 litres, ils ont été stockés dans des poches plastiques à part dans l’attente de la réouverture des déchèteries.
L’association reviendra vers vous la semaine prochaine afin de vous faire part de la suite de son expérience.
D’ici là, restez chez vous et prenez soin de vous.
L’association TRI SELECT [...]Lire la suite…
12 mars 2020
Bonjour à tous,
Comme annoncé dans notre précédent article, l’association revient à nouveau vers vous dans le cadre des prochaines municipales avec ce second article portant cette fois-ci sur le projet de l’actuelle maire sortante de la ville de Nouméa qui semble-t-il envisagerait de mettre en place sur sa commune pour la prochaine mandature une « tarification incitative » au niveau des déchets.
Qu’est ce qu’une tarification incitative nous demanderez-vous ? C’est une nouvelle façon de financer l’élimination des déchets en incitant les citoyens à les réduire et à les trier d’avantage en contrepartie d’une facture moins élevée.
Si ce concept paraît attrayant, il s’agit en réalité d’une fausse bonne idée comme le démontre les rapports et études en la matière dont nous vous fournissons les tenants ci-dessous.
En effet comme le démontre un rapport du Sénat datant de 2010, la tarification incitative ne s’accompagne pas nécessairement d’une baisse des coûts pour les collectivités et donc pour l’usager, voire peut susciter leur augmentation. L’évolution globale des dépenses avant et après la tarification incitative sur les collectivités étudiées s’échelonne même par une hausse de + 3 % à + 18 %.
L’ADEME précise même dans un guide éditée pour les collectivités en 2014 que dire que la tarification incitative permet de payer moins n’est pas forcément vrai pour tous les usagers.
Elle rajoute que la tarification incitative ne permet pas de payer moins cher, mais de maîtriser les coûts et que certains paieront un peu plus cher.
Pourquoi les coûts risque-t-ils en effet d’augmenter ? La réponse est simple. Contrairement à ce qui est annoncé, la tarification incitative ne permet pas de réduire le volume des déchets mais seulement comme l’explique le Sénat de réorienter les flux de déchets du domicile de l’usager vers les déchèteries. En effet, l’usager désireux de voir sa facture baisser tentera de réduire au maximum les déchets déposés dans sa poubelle pour les emmener à la déchèterie où ceux-ci sont repris gratuitement. Le problème est que la collectivité ne fait dès lors aucune économie sur le traitement des dits déchets puisque retrouvant le même volume non plus directement chez l’habitant mais dans les déchèteries. Le Sénat rappelant dans son rapport que l’on observe : une hausse des tonnages collectés en déchèteries ; une hausse des tonnages collectés sur les points d’apport volontaire, confirmant bien les propos de l’association tendant à dire que certaines collectivités souhaiterait réduire le service de collecte en porte à porte pour plus d’apport volontaire, transférant à l’administré le soin de transporter ses déchets lui-même.
Si la tarification incitative ne permet pas de réduire les volumes de déchets, elle s’accompagne dans la majorité des cas d’une baisse de service avec une réduction des collectes en porte à porte auprès de l’usager. La collectivité pensant là encore faire des économies de fonctionnement (carburant, main d’œuvre, maintenance, …). En réalité, là encore les coûts s’avèrent non réduits mais transférés avec le redéploiement des effectifs et des véhicules vers les déchèteries et autres points d’apports volontaires au vu des hausses de volumes constatées au niveau des PAV et QAV.
A cela s’ajoute-le fait que si les volumes de déchets des bacs individuels baissent au profit des déchèteries, il convient pour la collectivité d’honorer néanmoins son engagement auprès des usagers, à savoir diminuer leurs factures. La collectivité se retrouvant ainsi avec de nouvelles dépenses, finançant le comportement vertueux de ses administrés avec néanmoins un volume de déchets identiques et donc des coûts de traitement similaires.
Par ailleurs, si la collectivité décide de choisir l’option visant à peser les bacs des administrés lors de la collecte à domicile pour constater ou non la baisse de volume de déchets, s’ajoute des dépenses informatiques supplémentaires. En effet, comme le rappelle le Sénat, la tarification au poids nécessite un coûteux système de pesée embarquée.
Autre élément soulevé par le Sénat concernant la tarification incitative est que celle-ci est composée d’une part fixe et d’une part variable. La part fixe étant les charges incompressibles de la collectivité (main d’œuvre, maintenance du matériel, …). La part variable étant le pourcentage de réduction de la facture accordée aux usagers en récompense de leurs efforts.
La problématique étant que la part fixe se situe selon certains opérateurs entre 75 et 80%. Ainsi, l’usager peut espérer au mieux une réduction de 20% de sa facture. Sur la ville de Nouméa, cela permettrait une économie à l’année de l’ordre de 6 600 fcfp ramenant la facture à l’année aux alentours de 26 000 fcfp. Il conviendra dès lors à chaque administré de s’interroger quant aux bénéfices réels de cette tarification incitative une fois déduit les frais de transports vers les déchèteries ou PAV, les contenants spécifiques à acheter pour chaque matière recyclables (bacs ou poches) voir l’achat d’un composteur individuel pour les matières organiques fermentescibles. Cet aspect technique de part fixe est d’autant plus important à comprendre, qu’un nouméen qui viendrait à réduire sa production de déchets de 90% aurait tout de même cette part fixe à payer démontrant ainsi les limites de la tarification dite incitative.
Autre point noté par l’ADEME et le Sénat est celui de l’habitant collectif. En effet, selon le sénat la tarification incitative peut s’avérer singulièrement complexe à mettre en place en habitat collectif. Pour l’ADEME, la tarification incitative est un dispositif moins lisible en habitat collectif. En immeuble, les bacs sont collectifs. Les habitants ont plus de mal à adopter les bons gestes, surtout quand le voisin ne fait aucun effort. Par ailleurs, le gestionnaire reçoit la facture et la répercute dans les charges : difficile de savoir si l’on paie en fonction de ce que l’on jette ! Il convient de rappeler ici que près de la moitié de la population nouméenne vit en habitat collectif.
Autre information relevée par le Sénat est les erreurs de tri des usagers. Ainsi, lors de la mise en place de la tarification incitative, on constate souvent une augmentation des refus de tri. Cela implique une hausse des dépenses de la collectivité car si les matières recyclables peuvent amener des recettes au travers de leurs ventes, les refus de tri envoyés à l’enfouissement occasionnent quant à eux des dépenses.
Dernier élément soulevé par le sénat étant les incivilités. La tarification incitative pouvant en effet entraîner des comportements inciviques comme les dépôts et brûlages sauvages, le « tourisme » des déchets (poubelle du voisin), ou le « sur-tri », qui consiste à jeter dans les bacs recyclables non taxés des produits qui n’y sont pas admis, diminuant ainsi la performance globale de tri de la collectivité. Selon l’ADEME, les collectivités qui sont passées à la tarification incitative constatent une augmentation des dépôts sauvages dans les premiers mois de mise en œuvre.
L’ensemble de ces informations amenant donc l’association à s’interroger une fois de plus sur l’efficacité d’une telle mesure faisant l’objet d’autant de points noirs depuis plus de 10 ans.
L’association tient également à rappeler qu’en 2019, selon l’ADEME, la tarification incitative touchait près de 190 collectivités, représentant plus de 4,8 millions d’habitants au niveau de la France qui compte une population de près de 67 millions d’habitants, soit à peine 7% de la population. Ainsi, la tarification incitative demeure une mesure à la marge.
En attendant que certaines mentalités évoluent, n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT
Sénateur Daniel Soulage, Rapport d’information du Sénat n°571, 2010, 183p
ADEME, Communiquer sur la tarification incitative, guide aux collectivités territoriales, 2014, 50p
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10 mars 2020
Bonjour à tous,
A moins d’une semaine des élections municipales, l’association TRI SELECT revient vers ses lecteurs, membres et sympathisants afin de les informer de l’avancée du tri sélectif en Nouvelle-Calédonie.
A l’inverse des dires de la province Sud, fin 2019, l’association se félicite de constater que le tri sélectif demeure comme l’une si ce n’est la première proposition dans le domaine environnemental de l’ensemble des candidats aussi bien nouveaux que sortants notamment pour les 4 communes du Grand Nouméa.
Cependant, bien qu’encore au stade de promesses électorales, l’association a souhaité savoir quelles mesures envisageaient concrètement de mettre en place les communes une fois les élections passées. A ce stade, le résultat est pour l’heure décevant.
En effet, après la réponse de la province Sud stipulant que le tri sélectif n’était pas la politique actuelle des communes, l’association s’est donc directement adressée à celles-ci par courrier en ce début d’année. Sur les communes de la province Sud interrogées, seule 2, à savoir les communes de La Foa et de Dumbéa, nous ont pour l’heure répondu, par courrier pour la première (cf. pièce jointe) et via une entrevue pour la seconde, dont vous trouverez le compte-rendu ci-après.
In fine, l’une comme l’autre n’ont comme seul objectif pour les 6 prochaines années de construire des QAV ou CTT (déchèteries) axant leurs politiques essentiellement sur l’apport volontaire.
Or, il est à rappeler que la majeure partie des déchets récupérés au niveau des déchèteries sont les déchets verts et encombrants (78%). Les matières recyclables (papier-carton, aluminium, plastiques, …) étant encore en majorité présents dans les bacs individuels des particuliers collectés en porte à porte et voués à l’enfouissement.
Si l’association estime les QAV, à l’inverse des PAV, être un équipement judicieux, elle regrette malheureusement comme le rappelle le maire de Paita, président du SIGN gérant le traitement des ordures ménagères, que seulement 20% des déchets de l’agglomération sont collectés dans les QAV et que pire seulement 30% de ces dits déchets sont revalorisés, soit environ 7% de la totalité des déchets ménagers de l’agglomération, rendant ainsi ces infrastructures en réalité peu efficaces en matière de recyclage.
Avec près de 6 QAV sur l’ensemble de l’agglomération du Grand Nouméa, pour un coût unitaire par QAV d’environ 150 millions FCFP, c’est près d’1 milliard qui a pour l’heure était injecté pour seulement 7% de matières revalorisées.
Il est d’ailleurs surprenant au vu de ces chiffres d’entendre les collectivités invoquer des raisons budgétaires pour justifier la non mise en œuvre du tri sélectif à domicile alors qu’elles sont en capacité de dégager des sommes importantes pour collecter des volumes dérisoires via l’apport volontaire.
Il est également désolant de constater que les QAV, équipements de proximité, ne permettent pas de résoudre le problème des dépôts dits sauvages.
Dès lors, il est à noter que le tri sélectif à domicile n’est pour l’heure pas une priorité pour ces communes préférant l’apport volontaire jugé par l’association comme peu efficace et coûteux tel que démontré ci-avant.
Par ailleurs, l’association s’inquiète comme mentionné dans son dernier rapport d’activité d’une volonté croissante de la part de certaines communes de vouloir basculer de plus en plus d’une collecte actuelle en porte à porte vers plus d’apport volontaire, comme ce fut le cas pour la Ville de Nouméa pour les déchets verts ainsi que dans le cadre de son futur projet de redevance incitative qui fera l’objet d’un prochain article de notre part.
Si l’association réagit autant vis-à-vis du système d’apport volontaire, c’est que celui-ci montre à l’heure actuelle peu d’efficacité. Il s’avère également coûteux, n’entrainant quasi aucune économies pour la collectivité venant même s’il devait être étendu à être contre-productif notamment en terme de pollution au niveau de la qualité de l’air dans la mesure où si chaque administré disposant d’un véhicule aujourd’hui principalement thermique venait à se déplacer pour aller déposer ces matières recyclables en QAV, cela aurait nettement plus d’impacts que les quelques BOM (camion bennes à ordures ménagères) circulant en ce moment. Par ailleurs, le système d’apport volontaire est constamment accompagné d’une perception négative par les usagers estimant celui-ci comme un recul du service public par rapport au système de collecte en porte à porte.
Ainsi, les QAV doivent demeurer des équipements à la marge faisant parti d’un ensemble de mesures. Le tri sélectif à domicile demeurant pour l’association la solution majeure en vue réduire de façon significative les déchets destinés à l’enfouissement.
L’association se désole également que les communes bien que conseillées et financées en partie par l’ADEME reproduisent les mêmes erreurs que les communes métropolitaines avec aujourd’hui les points d’apports volontaires, et demain la possible redevance incitative qui n’ont eu comme résultat que d’augmenter la facture des usagers pour financer des équipements jugés peu efficaces et pour un taux de recyclage médiocre classant la France comme un mauvais élève au niveau de l’Union européenne.
L’association s’attriste également du peu de discussions et de cohésion comme le souligne l’actuel maire de Dumbéa entre les communes elles-mêmes et entre elles et la province Sud sur la thématique « déchets ». Chacun se cantonnant à agir dans son domaine de compétence ou sur son territoire et renvoyant la responsabilité de l’inaction actuelle sur l’autre. Cette situation est d’autant plus étonnante à l’heure actuelle où les représentants des exécutifs actuels de la province Sud et des 4 communes du Grand Nouméa sont du même groupe politique.
En attendant que certaines mentalités évoluent, n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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1 février 2020Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous en ce début année afin de vous faire suivre les 2 courriers récemment reçus (cf. fin de l’article) quelques peu étonnants, émis de la part de la province Sud et de l’Ademe, en réponse à notre candidature aux appels à projets en matière de gestion des déchets émis par les 2 institutions.
Pour rappel, la province Sud et l’Ademe ont lancé en partenariat, l’année dernière, 3 appels à projets auprès d’entreprises, associations et autres, visant notamment à réduire les déchets à la source et à lutter contre le gaspillage alimentaire.
A ce titre, l’association TRI SELECT a décidé de répondre à 2 de ces appels à projets au mois de septembre 2019 en mettant en avant son projet de tri sélectif / recyclage / compostage, comme présenté sur notre site ; représentant au passage au vu des formalités demandées par les 2 institutions un total de près de 90 pages de documents.
Et encore une fois, nous qui espérions de la part de nos décideurs et de la puissance publique des actes et du concret, n’avons sans surprise, que de la communication dans la mesure où nos 2 propositions ont reçu un avis défavorable.
Ce qui demeure le plus étonnant pour l’association, sont les motifs indiqués dans ses courriers par l’Ademe et la province Sud.
Comme vous pourrez le lire, il semblerait que notre projet, à savoir développer le tri sélectif, le recyclage et le compostage, ne s’inscrit pas dans la politique actuelle de gestion des déchets.
Nous renvoyons à cet effet les lecteurs et sympathisants de l’association vers le site de la province Sud et son schéma provincial de prévention et gestion des déchets (SPPGD) 2018-2022 afin que vous puissiez vous-même vous faire une idée sur la cohérence et le bien fondé du projet de l’association et les objectifs publiques.
https://www.province-sud.nc/sites/default/files/1830014/Sch%c3%a9ma%20transition%20vers%20une%20%c3%a9conomie%20durable.pdf
L’association s’interroge également quant au fait que le comité de gestion des appels à projets composés de l’Ademe et de la province Sud renvoie la responsabilité comme vous pouvez le lire au sein de ses 2 courriers, vers les communes et autres collectivités.
L’association trouve en effet surprenant que l’Ademe et la province Sud s’expriment au nom et pour le compte des communes du Grand Nouméa et autres collectivités dans la mesure où les 3 appels à projets étaient bel et bien des appels à projets émanants et financés par la province Sud et l’Ademe et non par une quelconque commune ou autre collectivité territoriale.
A la suite des ces 2 courriers, l’association a décidé ainsi de rentrer en contact avec les communes non seulement du grand Nouméa, cités dans l’un des courriers, mais également du reste de la province sud afin de savoir si celles-ci partagent les dires de la province Sud et de l’Ademe qui serait que le tri sélectif, le recyclage et le compostage, projet que nous portons, ne s’inscrit pas dans la politique actuelle de gestion des déchets de leurs communes ?
Par ailleurs, il est à noter, à l’inverse de ce qui est mentionné dans l’un des 2 courriers, qu’aucun des cahiers des charges transmis aux candidats ne stipulait de s’associer à une commune ou à une collectivité quelconque avant présentation du projet de candidature auprès de l’Ademe et de la province Sud.
Il s’agit là du deuxième cas que rencontre les membres fondateurs de l’association TRI SELECT de modification unilatéral du cahier des charges par la province Sud après transmission des documents et clôture des candidatures, aboutissant inexorablement, vous l’aurez compris, à la non attribution du financement sollicité par le candidat, rendant les procédures d’aide provincial vide de sens.
L’association espère néanmoins que dans les cadre de ces appels à projets d’autres candidatures ont pu recevoir un avis favorable visant à atteindre l’objectif fixé par la province Sud de réduire l’enfouissement des déchets ménagers de 15% d’ici 2022. Car, il faudra bien plus, selon nous, que des bars à salade et gourmet bag, exemples fournis par la province Sud dans les cahiers des charges de ces appels à projets, pour atteindre cet objectif des 15%.
En attendant que certaines mentalités évoluent, n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT
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5 octobre 2017
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient ce mois-ci sur l’un de ses premiers articles en date du 30 août 2016 concernant la Redevance d’Enlèvement d’Ordures Ménagères (R.E.O.M) et sa possible résiliation par l’usager (source : https://www.triselect.nc/facturation-projet-tri-select-et-r-e-o-m/)
Dans cet article, l’association rappelle une disposition réglementaire de plusieurs collectivités notamment communales stipulant que « tout administré qui produit des déchets mais les élimine par lui-même, peut se soustraire au paiement de la R.E.O.M ».
Cette disposition est également rappeler par l’UFC Que Choisir Nouvelle-Calédonie dans son bulletin d’information n°32 en date du 2 septembre 2017 dans lequel l’association locale de défense des consommateurs évoque le cas d’un de ses adhérents qu’elle a du défendre auprès du tribunal de première instance de Nouméa contre la commune de La Foa qui ne voulait pas exonérer le dit adhérent de sa R.E.O.M.
Résultat des courses : gain de cause a été donné à l’adhérent, ce qui était attendu et qui s’avère normal pour l’association TRI SELECT dans la mesure où la R.E.O.M n’est en aucune manière obligatoire.
Pour retrouver l’article de l’UFC Que Choisir Nouvelle-Calédonie ci-avant énoncé, cliquez sur l’un des liens suivants :
http://www.ufcnouvellecaledonie.nc/bulletin-ufc-nouvelle-caledonie-n-32
http://www.ufcnouvellecaledonie.nc/wp-content/uploads/2017/09/UFC-32-BR-1.pdf
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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24 septembre 2017
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT revient vers vous aujourd’hui suite aux remarques faites par l’un de nos lecteurs quant à l’existence de moyens de collecte en matière de tri sélectif plus modernes à l’échelon mondial.
Il existe en effet en matière de collecte plusieurs équipements proches de ceux que nous connaissons ici en Nouvelle-Calédonie, notamment pour ce qui est des Bennes à Ordures Ménagères (B.O.M).
Citons par exemple les camions bennes utilisés en Suède de la marque finlandaise NTM d’une capacité totale d’environ 19m3 répartie en 4 compartiments en vue d’accueillir les matières préalablement traitées par les administrés au travers de leurs poubelles elles-aussi compartimentées en 4 de capacités de 240 ou 370 litres de la marque suédoise PWS (cf. vidéo et documentations ci-dessous).
l’entreprise NTM en vidéo au lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=sUxdDlVfwFc
les bacs compartimentés PWS aux liens suivants :
http://www.pwsab.se/fileadmin/images/PDF/Broschyr_QS_1.pdf
http://www.pwsab.se/fileadmin/images/PDF/Broschyr_QS_2.pdf
http://www.pwsab.se/fileadmin/images/PDF/Broschyr_flerhjuliga.pdf
Néanmoins, si de telles solutions semblent intéressantes, leurs intérêts se dissipent rapidement au vu du coût que ceux-ci représentent.
Pour information, un camion de type NTM coûte, sortie usine, entre 20 et 30 millions FCFP. Un bac de la marque suédoise PWS revient quant à lui entre 18 et 24 000 fcfp, hors taxes.
Pour rappel, les moyens de collecte proposés dans le cadre du projet TRI SELECT composés d’un véhicule tracteur type 4×4 et d’une remorque compartimentée de 12m3 reviendrait à moins de 10 millions FCFP. Les 6 bacs de tri (papier/carton, verre, métaux, plastiques, non recyclables et matières compostables) seraient proposés pour moins de 5 000 FCFP hors taxes, soit moins de 1 000 FCFP par bacs.
Ainsi, il existe bel et bien des équipements de collecte de par le monde en matière de tri sélectif pouvant s’avérer plus modernes, mais à quel coût ? Est-ce peut-être pour cela que l’entreprise STAR pacifique, filiale du groupe SITA, elle-même filiale du groupe SUEZ n’a jamais déployé de tel moyens en Nouvelle-Calédonie alors que le groupe SITA les utilise en Suède comme il est possible de le constater dans la vidéo présentée ci-avant.
C’est pourquoi l’association TRI SELECT milite à l’instar des préconisations du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (cf. https://www.triselect.nc/wp-content/uploads/2016/06/SIDS-Env-Tech-for-Int-Waste-Mnmt.pdf) , pour l’application du tri sélectif en Nouvelle-Calédonie avec des moyens adaptés au contexte locale et insulaire de notre Pays via des équipements de type semi-industriels ou artisanaux plutôt qu’industriels.
Il convient de rappeler en outre que l’utilisation de moyens de types industriels type B.O.M amène aujourd’hui le coût d’enlèvement des ordures ménagères en France métropolitaine à avoisiner les 400 euros par ménage et par an, soit environ les 48 000 FCFP (source : http://www.senat.fr/rap/r13-323/r13-3231.pdf), tandis qu’en Nouvelle-Calédonie bien que celui-ci était d’environ 200 euros au début des années 2000, il est à présent aux environs de 300 euros en 2017, soit entre 30 et 35 000 FCFP pour les personnes résidentes sur l’agglomération du Grand Nouméa, à savoir 66% des personnes résidentes en Nouvelle-Calédonie.
Ainsi l’association renvoie ses lecteurs aux liens suivants visant à découvrir son projet :
https://www.triselect.nc/projet-de-collecte-et-de-tri/
https://www.triselect.nc/le-projet-tri-select-dans-les-pas-du-prefet-eugene-poubelle/
https://www.triselect.nc/les-remorques-compartimentees-pour-matieres-recyclables/
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
L’association TRI SELECT
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22 août 2017
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT a le plaisir d’informer ses lecteurs de la finalisation du dossier technique et financier relatif à son projet de mise en œuvre du tri sélectif en Nouvelle-Calédonie.
Composé d’une quarantaine de pages, ce document vise à être présenté aux différents bailleurs de fonds et organismes financiers en vue d’obtenir un prêt ou une autre forme de financement visant à impulser le projet.
Destinée à promouvoir l’industrie locale et notamment celle du recyclage, l’association TRI SELECT rappelle qu’au travers de son projet celle-ci ambitionne la création de près d’une centaine d’entreprises et de près de 200 emplois.
A ce titre, l’association, en tant que structure facilitatrice, met ainsi à disposition de toute personne intéressée par le développement du tri sélectif en Nouvelle-Calédonie et désireuse de créer une activité dans ce domaine, l’ensemble du présent dossier.
Pour information, celui-ci comprend :
une étude technique
un business plan sur 15 ans
un calendrier de mise en œuvre
ainsi qu’une enquête d’opinion
Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à nous contacter.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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16 juillet 2017
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT se penche aujourd’hui sur la question de l’efficacité des points d’apports volontaires mises en place sur l’agglomération du Grand Nouméa.
Bien qu’adoptés par la plupart des 4 communes que forment l’agglomération, seule la ville de Nouméa persiste à maintenir et développer ce procédé, jugés couteux et peu efficaces par les autres communes (source : Actu.nc, n°30, 05/09/2014)
Lancé en décembre 2013, la ville de Nouméa a ainsi décidé l’installation d’une trentaine de Points d’Apports Volontaires (PAV) visant à recueillir les matières recyclables suivantes de ses administrés, à savoir : le papier, l’aluminium et depuis 2015, le verre (source : http://www.noumea.nc/vivre-noumea/proprete-urbaine/tri-des-dechets/points-dapport-volontaire).
Après bientôt 4 années d’existence, voici un premier bilan. En terme financier, cette opération avoisinera fin 2017, près de 100 millions de francs CFP dépensés tant au niveau de l’investissement (achats des bacs) que du fonctionnement (collecte, entretien). En terme de matières recyclables collectées, l’évaluation faite par la ville de Nouméa était, hors verre, d’environ 16 tonnes par mois, soit près de 100 tonnes sur 6 mois et moins de 200 tonnes sur l’année, soit moins de 2% du tonnage produit par les administrés (ménages) de la ville de Nouméa sur une année pour ce qui est du papier-carton et de l’aluminium.
Pour rappel, le volume collecté des dépôts dits sauvages sur la ville de Nouméa est estimé entre 32 et 120 tonnes par mois, (source : http://www.noumea.nc/vivre-noumea/proprete-urbaine/collecte-des-dechets/depots-sauvages et Actu.nc, n°29, 29/08/2014) soit 2 à 7 fois plus que les apports faits en PAV, amenant à s’interroger sur l’efficacité voir l’utilité de ces installations.
Au vu de l’ensemble de ces chiffres, l’association TRI SELECT a souhaité soumettre son projet à la comparaison. Budgétisé entre 30 et 40 millions, fonctionnement et investissement compris, le projet TRI SELECT basé sur du porte à porte collecterait près de 300 à 400 tonnes à l’année, soit près du double par rapport au PAV pour un coût 3 fois inférieur. A budget égal de celui dépensé jusqu’à aujourd’hui par la ville de Nouméa, à savoir 100 millions, le projet TRI SELECT permettrait de collecter près de 900 tonnes à l’année, rien que pour le papiers-cartons et l’aluminium, soit 5 à 6 fois plus que les PAV, avec la création de près de 10 emplois.
Pour l’association TRI SELECT, le procédé des Points d’Apports Volontaires (PAV) sur la ville de Nouméa pourrait se résumer à l’instar du titre de l’article du DNC du 14 janvier 2016, à savoir : L’environnement à Nouméa … Du mieux mais …
L’association TRI SELECT attire ainsi l’attention des collectivités en charge de ce projet, ainsi que celles partenaires comme la province Sud qui a financé pour l’heure 40% de celui-ci (source : https://eprovince-sud.nc/sites/default/files/2016-11-30-SudMag%20light.pdf) et pourrait financer jusqu’à 70% (source : https://radiococotier.nc/info/collecte-verre/), de bien vouloir réévaluer ce dispositif au vu de son inefficience vis-à-vis d’autres solutions possibles comme le démontre l’association.
Cette demande de réévaluation s’avérant d’autant plus nécessaire que la ville de Nouméa prévoit de déployer près de 258 PAV pour un budget supérieur à 120 millions de FCFP (source : https://www.noumea.nc/sites/default/files/conseils/conseils/base/DELIBERATIONS/DELIBERATIONS%202014/PV%20CM%2023%20OCTOBRE%202014/2014-1166%20-%20Convention%20avec%20la%20province%20sud%20mise%20en%20place%20de%20PAV.pdf)
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent (encore faut-il choisir les bons procédés).
L’association TRI SELECT
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10 juillet 2017
Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT est fière d’annoncer le chiffre des 100 000 visites atteint sur son site en ce mois de juillet 2017, 11 mois après sa mise en ligne.
Pour rappel, l’association TRI SELECT a été créée en octobre 2014 en vue de promouvoir l’industrie locale néo-calédonienne. Au vu de l’ampleur de sa mission, l’association s’est orientée dès le début au soutien des entreprises et activités liés au développement durable et plus particulièrement au domaine de la gestion des déchets et de la mise en place du tri sélectif, toujours à l’état embryonnaire en Nouvelle-Calédonie.
Il convient de rappeler qu’en terme de matériel d’équipement, la Nouvelle-Calédonie importe plus de 90% de ses besoins (source : IEOM, FINC) soit plus que dans le domaine agricole où le taux des produits importés représentent 85%.
En vous remerciant encore de l’intérêt porté à l’industrie néo-calédonienne, à son environnement et au projet porté par l’association.
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1 mars 2017Bonjour à tous,
L’association TRI SELECT a le plaisir d’informer ses lecteurs de la présence effective sur le territoire, suite à la commande faite par celle-ci, d’un composteur rotatif Joraform ainsi que de 6 bacs Urba Plus, tels que présentés sur son site (cf. objectif n°1).
Réceptionnés en juillet 2016 pour les bacs et octobre 2016 pour le composteur, ceux-ci ont fait l’objet durant plusieurs mois, jusqu’en février 2017, de tests validant l’efficacité des dits produits notamment dans le cadre du projet porté par l’association visant à développer le tri sélectif en Nouvelle-Calédonie.
A ce titre et au vu de l’intérêt suscité par un grand nombre de calédoniens et calédoniennes pour ces produits, l’association TRI SELECT annonce que ceux-ci sont désormais observables au sein de l’entreprise BIOATTITUDE, située dans la zone industrielle de Ducos, sur la commune de Nouméa.
Le composteur Joraform et les bacs Urba Plus y seront exposés durant l’ensemble du mois de mars aux horaires d’ouverture de l’entreprise, à savoir du Lundi au Vendredi de 8h30 à 12h30.
Une documentation écrite, disponible également sur le site de l’association, y est également présente.
Pour plus de renseignements quant à la localisation de l’entreprise BIOATTITUDE, n’hésitez pas à consulter leur site : http://www.bioattitude.nc/index.php ou à les contacter aux numéros suivants : 79 99 28 ou 42 40 80.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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4 février 2017
Bonjour à tous,
Pour débuter cette nouvelle année 2017, l’association TRI SELECT vous présente le projet d’un inventeur anglais, Mr Nick Staley, visant à ranger nos poubelles au sein de jardinières.
Destinée à la base à dissimuler nos poubelles jonchant nos trottoirs, la jardinière « cache-poubelle » peut également être envisagée comme élément de décoration au sein d’une propriété, d’un lieu touristique, …
Conçue pour accueillir une poubelle d’une capacité de 240L, cette jardinière géante en bois se compose d’une ouverture en façade à destination du bac poubelle et d’un tiroir coulissant sur le dessus visant à accueillir fleurs, plantes aromatiques ou à fruits. Intégrant un système de « Touch release » à l’instar des caisses enregistreuses de nos magasins ou de la plupart des placards équipant aujourd’hui nos cuisines, l’ouverture se fait donc par simple pression, plus besoin de poignées. Le fonctionnement du tiroir est donc simple : appuyez sur la façade pour l’ouverture et ainsi déposer votre sac poubelle dans votre bac.
Découvrez cette jardinière à travers la vidéo suivante :
https://www.youtube.com/watch?v=jJ0IkpngFvI
Destiné à accueillir des poubelles classiques à roues, ce type de projet pourrait également se concevoir en vue d’accueillir les bacs de tri sélectif empilables Urba Plus de l’entreprise SARTORI AMBIENTE comme présenté au sein de notre projet.
Pour en savoir plus, sur ces jardinières « cache-poubelle » et son inventeur, nous vous invitons à découvrir le site de ce dernier au lien suivant :
http://bincover.com/
Il convient de rappeler néanmoins, au niveau réglementaire, que planter et semer dans la rue et par la même installer des jardinières sur le trottoir est interdit. En effet, les trottoirs appartenant au domaine public, il est donc interdit de les occuper sans autorisation spéciale. En conséquence, la personne qui souhaite disposer des jardinières sur le trottoir devant sa maison doit demander l’autorisation au maire de sa commune. Bien que le plus souvent, cette autorisation soit accordée à condition que l’installation ne trouble pas l’ordre public, en réduisant le passage des voitures par exemple ou en occasionnant des nuisances pour le voisinage, en pratique, les municipalités sont conciliantes et laissent les habitants fleurir le devant de leur porte sans qu’ils aient besoin d’en demander la permission. Certaines allant même jusqu’à encourager leurs administrés à le faire. Il n’en demeure pas moins que toute municipalité peut tout à fait être en droit de vous prier de retirer les pots et d’arracher ou couper les plantes qui empiètent sur l’espace public sans consulter personne.
Il convient également de rappeler que nos poubelles doivent être déposés en façade des habitations selon des jours et des heures fixées par la réglementation et être retirés du domaine public dès la collecte effectuée. A l’instar de certains véhicules concernant le stationnement, les « poubelles ventouses » présentes en continue sur le domaine public sont interdites et peuvent être punies de peine d’amende.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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19 décembre 2016Bonjour à tous,
La naissance du tri sélectif débute le 24 novembre 1883 avec le préfet de la Seine, Eugène Poubelle (qui donna son nom à nos bacs à ordures) lequel afin d’améliorer l’hygiène de la ville de Paris, décide d’instaurer à partir de 1884 pour chaque foyer parisien un système de trois boîtes à ordures ménagères, d’une capacité de 40 litres chacun, avec déjà un souci de tri sélectif dans la mesure où chaque boîte était destinée à récolter un déchet bien spécifique, à savoir pour la première les papiers et chiffons, pour la seconde les matières putrescibles et enfin pour la dernière le verre et les faïences. Ceci afin d’éviter que ne soit déversé sur la voie publique les ordures ménagères ou que celles-ci ne jonchent les trottoirs.
Les déchets, désormais déposés dans ces nouveaux récipients spéciaux munis d’un couvercle, étaient collectés par des tombereaux hippomobiles (remorque à déchets en tôle tirée par des chevaux).
Les bennes à ordures automobiles, en remplacement des chevaux, étant décrites comme encore trop coûteuses par de nombreuses municipalités, ce schéma fonctionna pendant près d’un demi-siècle jusqu’à la sortie de la 2nd guerre mondiale (1945).
Au travers de son projet visant à fournir à chaque foyer néo-calédonien une série de bacs de 40 litres en vue de trier leurs matières potentiellement recyclables et de les collecter via un outil adapté et peu onéreux qu’est la remorque compartimentée pour matières recyclables, l’association TRI SELECT s’inscrit ainsi dans le respect des principes établis par Eugène Poubelle ayant conduit au 19e siècle à la naissance du tri sélectif, en vue d’appliquer ce même procédé en Nouvelle-Calédonie, malgré 130 ans de retard.
Pour plus d’informations relatives aux tombereaux hippomobiles et à la gestion des déchets d’une ville française au 19e siècle et début du 20e siècle, nous vous conseillons le lien suivant :
http://www.angers.fr/decouvrir-angers/reperes/histoire-d-angers/chroniques-historiques/les-premieres-poubelles/index.html
Découvrez également l’exemple de la ville de Grenoble ayant rétabli la collecte hippomobile des déchets aux liens suivants :
https://www.youtube.com/watch?v=mGlu57oh_LA
ou
https://www.youtube.com/watch?v=3hpu5PW2RBc
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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25 novembre 2016
Bonjour à tous,
Concluant sa série d’articles du mois de Novembre sur les équipements et technologies présentant un intérêt certain en matière de tri sélectif et de recyclage, l’association TRI SELECT se tourne aujourd’hui vers le matériel de collecte, notamment les remorques compartimentées pour matières recyclables.
Conçues pour satisfaire la collecte physique des matières recyclables, les remorques compartimentées constituent un équipement parfait pour toute collectivité ou entreprise désireuse de débuter un projet dans le domaine du tri sélectif et du recyclage aussi bien au niveau des foyers d’habitations résidentiels que des logements collectifs, des entreprises, des établissements scolaires, …
Destinées à conserver les matières, triées à la source par les usagers, séparées lors de la phase de collecte, grâce à plusieurs compartiments dédiés pour chacune des matières recyclables, les remorques compartimentées s’avèrent aussi être, en phase traitement, pour les centres de recyclage, un outil indispensable leur permettant d’importants gains de productivité, par l’apport de matières déjà pré-triées, qualifiant ainsi ces remorques pour certains de véritables « stations ou centres de recyclage mobiles ».
Très présentes aux États-Unis, ces remorques sont connues pour être non seulement économiques, mais pratiques à manœuvrer pour l’opérateur, d’entretien facile et durables avec une carrosserie pour certaines en aluminium afin d’éviter la rouille.
Pour découvrir un aperçu des différents modèles de remorques pouvant exister ainsi que leur fonctionnement, nous vous renvoyons ci-dessous aux sites des principaux constructeurs leaders pour cet équipement que sont :
1) la société Dempsters LLC et sa division recyclage AlleyCat,
aux liens suivants :
http://www.dempstersllc.com/
http://www.alleycatrecycling.com/ ou http://emcyr55.wixsite.com/alleycat
avec leur modèle SimpleSort’r visible au lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=HVj3Ha4v5F4
2) la société Kann Manufacturing Corporation au lien suivant :
http://www.kannmfg.com/products/recycling/
et leur modèle VersaHaul au lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=PYTPOzTULL4
3) la société Protainer au lien suivant :
http://protainer.com/
4) et la société Wilkens Industries au lien suivant :
http://www.wilkens-ind.com/default.aspx
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18 novembre 2016Bonjour à tous,
Poursuivant son optique de faire la promotion des dernières technologies en matière de recyclage, l’association TRI SELECT se tourne aujourd’hui vers les MRF (Materials Recovery Facility) ou installation de recyclage de matériaux.
Destinées à recueillir les matériaux recyclables issus de la collecte des ménages et entreprises, ces installations constituent l’un des éléments essentiels de la chaîne de traitement, en aval du tri sélectif.
Permettant de trier manuellement ou via des machines de 10 à 150 tonnes / jour selon leur configuration, les MRF visent ainsi à séparer les différents types de flux reçus comme le papier-carton, le verre, l’aluminium, le plastique, … en vue de fournir à nouveau une matière première réutilisable dans la fabrication de nouveaux produits tels que des récipients en verre, des boîtes en aluminium, du papier, du carton, des emballages en plastique et des produits en acier.
Conçues comme une solution clé en main, les MRF proposent une gamme complète d’équipements que l’on retrouve dans la majeure partie des centres de tri que sont : une presse à balle, un système de convoyeurs, une plateforme de tri, des trieuses selon le matériau, un système d’ensachage, …
Leader dans le domaine, la société américaine Marathon Equipment (filiale de Dover), connue dans le monde entier comme un des principaux fabricants de systèmes de compactage et de recyclage des déchets sur site, propose ainsi des systèmes MRF complets pour certains de très petite capacité, adéquates pour toute activité naissante dans le domaine du recyclage.
Découvrez un aperçu du fonctionnement d’un MRF de petite capacité situé dans l’Etat de Virginie, aux Etats-Unis, au lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=Iqkp9NlRzhU
ou via les fiches descriptives (en anglais) ci-après :
http://www.marathonequipment.com/sites/default/files/product-documents/Marathon%20MRF%20Flyer_Final.pdf
http://www.marathonequipment.com/sites/default/files/product-documents/Marathon_MRF_revised_new_baler.pdf
En Océanie, il est possible de retrouver ce type d’équipement via l’entreprise Recycling Design & Technologies (RTD), filiale du groupe Re.Group, société australienne basée à Sydney, spécialisée dans la récupération et le recyclage des ressources provenant des déchets. RTD est par ailleurs distributeur dans la région pour la société Machinex, entreprise canadienne spécialisée dans la conception, fabrication et installation de centres de tri (MRF) au niveau mondiale. Le système d’une nouvelle installation de récupération de matériaux (MRF) à Townsville dans la région du Queensland du nord de l’Australie est déjà en exploitation.
En Nouvelle-Calédonie, une seule unité de ce type existe, située sur la commune du Mont-Dore, au niveau de la zone industrielle de La Coulée. Réalisé en 2012, le centre de tri de la SAEML Mont-Dore Environnement permet d’absorber une capacité comprise entre 3 000 et 5 000 tonnes à l’année (source : http://www.mont-dore-environnement.com/-Le-Centre-de-tri-et http://www.vauche.com/fr/nosreferences/259-mont-dore-environnement.html)
Découvrez son fonctionnement au lien suivant :
https://www.youtube.com/watch?v=zi88Tntzqn8
Pour un aperçu plus détaillé des différents équipements devant doter un centre de tri, nous vous conseillons la lecture du document suivant réalisé en 2005 par l’entreprise Eco-emballages, au lien suivant :
http://www.ecoemballages.fr/sites/default/files/documents/concevoir-centre-de-tri_0.pdf
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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10 novembre 2016
Bonjour à tous,
Dans la continuité du dernier article sur le verre recyclé, l’association TRI SELECT souhaite aujourd’hui présenter une technologie s’imposant de plus en plus dans le domaine du recyclage, notamment du verre, à savoir : le tri optique.
Bien que très peu développé encore à l’heure actuelle en France métropolitaine au sein des entreprises de recyclage, adeptes du tri mécanique, le développement de logiciels performants permet depuis plusieurs années un renversement de situation avec une préférence pour le tri optique.
Basé, pour le verre recyclable, sur l’analyse de la couleur via des caméras numériques ultrasensibles, le tri optique permet de séparer, une fois les bouteilles broyées en plus petits morceaux, le verre selon sa couleur. Le verre broyé est introduit dans la machine sur un tapis éclairé par de la lumière visible. Sept caméras numériques ultrasensibles (résolution de 0,35 x 0,40 mm) permettent une lecture de l’image au niveau de chaque pixel. Un traitement informatique détecte les couleurs de chaque particule de verre et déclenche une décision ultrarapide de tri par un système assurant 20 000 éjections de morceaux de verres par minute. Les particules de verre blanc sont éjectées vers un tapis de sortie et celles de verre coloré vers un autre. La définition des paramètres de tri et des analyses se fait sur un PC à écran tactile.
Leader mondial du recyclage du verre, l’entreprise autrichienne Binder (http://btw-binder.com/en/company/), filiale du groupe BT (http://www.bt-group.at/en/), spécialiste international de machines et installations complètes pour le broyage, tamisage et tri, propose ainsi 2 modèles que sont :
le CLARITY
et le REDWAVE
Découvrez ainsi ci-dessous un aperçu du fonctionnement du tri optique via le CLARITY
https://www.youtube.com/watch?v=NUSBrXkSU_g
où les différentes fonctionnalités du REDWAVE au lien suivant :
http://www.redwave.at/fr
Il est à noter que le tri optique est également possible pour d’autres matériaux recyclables, comme le papier, le plastique, etc, via le CLARITY et le REDWAVE proposés par l’entreprise Binder.
Situé en amont de la chaîne de tri des différents centres de recyclages, le tri optique permet ainsi dans la pratique d’affiner celui déjà réalisé par les ménages et entreprises, accentuant par la même la valeur de rachat du produit final destiné au recyclage.
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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28 octobre 2016
Bonjour à tous,
Après notre article sur les différents usages du papier-carton recyclable, l’association TRI SELECT se penche cette fois-ci sur les utilisations possibles liées au verre recyclable.
A l’inverse du papier-carton ou d’autres matériaux recyclables, le verre en Nouvelle-Calédonie n’est pas exporté vu son faible coût de rachat à la tonne parfois négatif. Longtemps stocké, il est depuis 2014 traité localement.
Toutefois, bien que présentant de multiples possibilités d’utilisation, le verre usité en Nouvelle-Calédonie demeure, comme la filière papier-carton, en majorité tourné vers l’enfouissement. En 2015, seul 150 tonnes de verre creux (bouteilles , flacons, conserves, …) ont été estimés collectés sur un gisement de verre ménager de plus de 5 000 tonnes, soit à peine 3% (source : http://www.nouvelle-caledonie.ademe.fr/sites/default/files/files/domaines-intervention/economie-circulaire/ppt-2-mise_en_oeuvre-economie_circulaire.pdf)
L’une des principales entreprises travaillant dans ce domaine étant la société : RECY’VERRE.
Crée en 2014, la société RECY’VERRE a fait du verre sa spécialisation en valorisant les sous-produits issus du broyage des bouteilles vides, flacons, pots, bocaux, mais aussi chutes de miroirs et de vitres. La société collecte puis broie le verre afin de lui donner une deuxième vie et ainsi lui éviter l’enfouissement.
Un partenariat conclu avec la Calédonienne de Services Publics (CSP Fidelio), gérante du principal site d’enfouissement de Nouvelle-Calédonie (ISD Gadji) et délégataire des différents quais d’apports volontaires du Grand Nouméa, permettrait à la société RECY’VERRE de recycler environ 750 tonnes à l’année (source : Actu.nc, n°30 du 05 septembre 2014).
D’ici 2020, la société espère recycler environ 2 000 tonnes, soit 35% du gisement de verre creux, voir même 3 000 tonnes en 2025. Celle-ci disposant d’ores et déjà, selon ses dires, via une unité de broyage de type ANDELA, leader mondial dans le domaine du recyclage du verre, des équipements suffisants afin de pouvoir traiter une grande partie du verre de la Province Sud (source : http://www.nouvelle-caledonie.ademe.fr/sites/default/files/files/actualite/table_ronde_2-_les_filieres_rep_quelles_perspectives.pdf)
En pleine expansion, la société RECY’VERRE envisage même d’ici 2018 de multiplier la surface de son unité de traitement quasiment par 9 en s’installant sur un nouveau site passant de 100m² à l’heure actuelle à environ 860m² (source : http://www.nouvelle-caledonie.ademe.fr/sites/default/files/files/actualite/table_ronde_2-_les_filieres_rep_quelles_perspectives.pdf)
Outre l’utilisation du verre recyclé en tant qu’aménagement paysager, sable, gravier ou filtre à piscine, il est à noter une initiative menée par celle-ci en 2014 en collaboration avec les entreprises MIVI (spécialiste des produits verriers) et COLAS (société de travaux publics) visant à utiliser des morceaux de miroir dans la fabrication de l’enrobé destiné aux routes, nommé Scintiflex, dont on peut apercevoir un exemple au niveau du plateau de la Vallée du Tir (source : http://www.nouvelle-caledonie.ademe.fr/sites/default/files/files/domaines-intervention/economie-circulaire/ppt-2-mise_en_oeuvre-economie_circulaire.pdf et https://www.facebook.com/recyverre/videos/vb.663999523692481/724071094351990/?type=2&theater)
Il est à noter également l’utilisation possible du verre, une fois transformé en sable, au sein du fermenteur de l’entreprise de recyclage Ecotrans/OZD jusqu’à un maximum de 15% du volume compostable.
Pour rappel, les principaux prestataires dans le domaine du recyclage du verre en Nouvelle-Calédonie sont donc les entreprises : Ecotrans/OZD et Recy’verre. Les autres entreprises ne faisant que collecter et stocker.
Exemples d’usages du verre recyclable
I/- Sous forme de sable :
– sablage,
– couverture dépotoir ou site d’enfouissement,
– trappes de sable,
– sable de plage,
– culture hydroponique,
– remplacement sel / sablage par temps de neige,
– sac de sable durant période d’inondation.
II/- Sous forme de gravier :
– agrégat base route,
– glasphalt,
– aménagement paysager.
III/- Autres utilisations possibles :
– blocs pour mur de soutènement,
– dalles,
– ornement pelouse,
– poterie,
– avec drains,
– chape de drain de fosse septique,
– remblai,
– panneau support de façade (96% verre recyclé + liant et fibre de verre)
– bloc de maçonnerie,
– bouteille de verre,
– fibre de verre,
– marbres synthétiques ou non,
– éco-verre,
– perles de verre,
– bijoux,
– comptoirs,
– verre pressé,
– carreaux de mosaïque,
– revêtement sol industriel,
– tuile,
– objet d’art,
– charge dans plastique extrudé,
– béton composite fibrés,
– adjuvant venant en substitution au ciment (15% max)
– granulats en remplacement basalte, silex ou granit traditionnel (30%),
– mousse de verre en isolation
– stabilisation mâchefers,
– peinture pour signalisation routière par microbilles de verre ou pour bâti pour réparation béton, maçonnerie, surface en stuc,
– Filtre pour piscine, STEP, fosse septique, aquarium,
– nettoyage par abrasion par microbille de verre
Et n’oubliez pas, si les ordures ménagères coûtent à la société, les recyclables quant à eux rapportent.
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